Je veux rester blonde (encore un peu) !
Enfin, blonde pas tout à fait naturellement. Je le fus comme les blés dans ma prime jeunesse. Dès mes 18 ans, j’ai commencé à faire des balayages pour « contrecarrer » une tendance à virer châtain de plus en plus foncé. Mais je me suis toujours vécu blonde. Je ne peux pas m’imaginer avec une chevelure blanche.
Blonde pour rester moi-même.
Ma couleur de cheveux est une partie intégrante de mon identité. Et je n’ai pas envie d’en changer. Je me sens un peu comme Samson en fait, tirant ma force de ma chevelure. Elle a toujours fait ma fierté, étant même une des choses que je préfère dans mon physique.
J’ai toujours été finalement une conservatrice capillaire. Je n’ai jamais aimé le changement. J’ai les cheveux mi-longs avec la raie sur le côté gauche depuis toujours. Bien sûr, j’ai fait quelques tentatives de transformation, parfois extrêmes. Je me suis retrouvée frisotée suite à une permanente. J’ai adopté une coupe à la Sue Ellen avec un dégradé impossible à rattraper m’obligeant à tout couper très court…. J’ai pleuré à chaque fois toutes les larmes de mon corps. Un désastre capillaire à chaque fois. Je n’ai même jamais, même si souvent tentée, oser la frange. Bref, dès que je change quelque chose, je trouve que cela ne me va pas. Ce n’est pas moi ! Et ne pas me reconnaître est probablement une de mes principales angoisses dans le vieillissement. Ce que j’avais déjà évoqué dans ce post : Est-ce qu’un jour, je ne vais plus me reconnaître?
Est-ce que cela sera toujours moi si je laisse mes cheveux blancs vivre leur vie sur ma tête? Est-ce que je devrais changer de style vestimentaire ? Est-ce que je devrais forcer sur le maquillage, moi qui suis une minimaliste dans ce domaine? Pour avoir bonne mine avec les cheveux blancs, je pré-suppose que le nude passe moins bien. Comme je pré-suppose également qu’ils demandent un entretien plus exigeant. Moi, je n’ai jamais fait de brushing de ma vie et me coiffe le plus souvent à la va-vite avec une pince pour un chignon que l’on pourrait qualifier de dé-structuré 🙂
En fait, les cheveux blancs, c’est comme les chapeaux ! Je trouve cela très beau…. Sur les autres. Je trouve sublimes toutes les femmes qui en portent mais peut-être en portent-elles parce qu’elles sont sublimes ? Moi, avec un chapeau, je me sens déguisée.
Pas pour faire plus jeune mais peur du coup de vieux quand même !
Avoir des cheveux blancs ne me traumatise pas (en revanche, le poil de sourcil qui devient blanc et qui double de longueur, particulièrement revêche à la teinture, on en parle ? Celui est insupportable). C’est un phénomène tout à fait naturel. Même si le mot qui le décrit, la canétie, est assez moche. Il vient du latin canities «blancheur des cheveux ». Le cheveu blanchit (en vrai le cheveu gris n’existe pas, il est une illusion d’optique résultant du mélange de cheveux blancs et de cheveux colorés), suite au mauvais fonctionnement des cellules responsables de leur pigmentation. Les hormones qui aident les mélanocytes à produire la mélanine sont de moins en moins présentes dans l’organisme en vieillissant. Les premiers cheveux « dé-colorés » apparaissent en moyenne vers 34 ans.
Je ne me souviens pas de mon premier cheveu blanc. Cela a été tellement progressif. Ma chance : avoir les cheveux clairs et méchés, ce qui fait que finalement tout se mélange assez harmonieusement. Je ne peux aller chez le coiffeur que une fois tous les 3 mois. Pour les brunes, c’est probablement moins simple. La coloration est plus radicale. J’ai même une amie, pétillante brunette qui à la quarantaine a préféré se teindre en blonde pour éviter l’effet racine.
Je trouve donc normal d’en avoir, c’est de mon âge. Mais, je n’ai pas envie de l’afficher. Je suis certaine que bouder mon coiffeur = Je prends 10 ans.
Je sais que j’y viendrai un jour, mon identité va évoluer aussi. Mais j’ai le temps…
Nul doute que la très rock&roll Vivienne Westwood (80 ans) et la talentueuse Helen Mirren (76 ans) sont magnifiques.
Rester blonde, has been ?
La silver pride qui s’affiche sur les réseaux sociaux me donne quasiment des complexes. Suis-je cette femme qui se vautrerait dans le culte de la jeunesse éternelle ? Des blogueuses américaines puis françaises se rassemblent pour aider les femmes qui, comme elles, veulent entamer leur « transition ».
Je suis ravie que la mode des cheveux blancs gagne de plus en plus d’adeptes. Nul doute que cela fait évoluer le regard poser sur le vieillissement féminin. Les stars s’y mettent, ce qui est toujours un bon point.
La sublime Andy MacDowell n’a jamais autant fait parler d’elle (et depuis enchaîné les couvertures des Vogue du monde entier) qu’en apparaissant poivre et sel sur le tapis rouge du dernier Festival de Cannes ( je m’en suis moi-même extasiée sur Instagram) qu’en 30 ans de carrière.
La presse à même parler de coup de force de l’actrice.
On parle d’assumer ses cheveux blancs. On qualifie de courageuses ces femmes qui franchissent le pas…
Alors attention à ne pas faire passer pour des « pleutres », des femmes terrorisées par l’âge, toutes celles qui continuent à faire des colorations.
J’ai le sentiment que sous couvert de « liberté », on donne aux femmes de plus de 50 ans, une nouvelle injonction. De comment bien vieillir, vieillir avec grâce…
Les magazines féminins qui se précipitent actuellement de plus en plus sur notre cible ne nous représentent plus qu’avec des cheveux blancs. Je suis quasi-sûre que les mannequins « matures » sont obligées d’abandonner leur couleur si elles veulent bosser. Comme il y a quelques années, on ne supportait la représentation de la femme mature que si elle était hyper lookée voire totalement extravagante style Iris Apfel ou dans la lignée du blog Advanced style pour nous prouver à quel point c’était cool, voire hype, de vieillir.
Bref, vive la diversité même en termes capillaire. Arrêtons de nous couper les cheveux en 4. Si on pouvait juste rester visible tout en restant nous-mêmes, cela nous empêcherait de nous faire » des cheveux blancs ».
Finalement, c’est cette photo de @brunojuminer de Sandrine (@grey_so_what dont j’avais fait le portrait ici), et de Sybille (@sybille.kleber) pour un très chouette reportage dans Gala qui résume parfaitement ma conclusion avec jeux de mots tirés par les cheveux.
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Cet article fait écho à la discussion que j ai eue hier avec mon coiffeur. Je suis blonde depuis toujours (hormis une expérience rousse mais c est une autre histoire) Blond cendré avec de plus en plus de cheveux blancs mais pas du tout me dit mon coiffeur : »regarde, tu as quelques cheveux blancs sur le dessus mais ailleurs tu n en a pas .Donc on reste dans le blond .Je l aime mon coiffeur et lui fait confiance. Certaines ont de magnifiques cheveux gris pour l instant ce n est pas mon cas ,un jour viendra ou pas .Les tendances sont une chose mon reflet dans une glace en est une autre .L important reste notre sourire et notre acceptation de ce visage de cette silhouette qui se transforment
Rien n’est plus bon au teint qu’un sourire
Je laisse ici mon témoignage personnel de Silver depuis uniquement un an. J’avais déjà tenté de passer au blanc il y a 5/6 ans mais de façon très infructueuse, je me suis remise à colorer mes cheveux. En fait, le processus se fait progressivement dans la tête tout d’abord. Je peux dire que j’ai tout essayé : méché clair, foncé, et un jour j’ai eu le déclic. Je ne voulais plus être tributaire de mon coiffeur toutes les trois semaines, comme une forme d’esclavagisme. Avec le recul, lorsque je regarde les photos, je me trouve vieillie par des colorations qui me durcissaient plus qu’autre chose. Aujourd’hui je me sens libérée et je traque avec un certain plaisir mes racines blanches devenues des longueurs blanches.
J’étais coquette, je le suis toujours. Je me maquillais, je me maquille toujours… ce qu’il faut, c’est le faire lorsqu’on le sent. Il faut attendre, c’est un processus qui peut être assez long. Après, ce n’est pas non plus de tout repos, les premiers mois sont assez difficiles
Et puis, la communauté des silvers est bienveillante et ça y est, je commence à avoir des compliments autour de moi…
Je suis tout à fait d’accord : c’est un processus. à chacun de trouver son bon timing pour le déclencher.
Complètement d’accord avec le commentaire précédent. Blondes méchées c’est encore bien même à la soixantaine. En plus, ça s’entretient bien, et vraiment pas envie de cheveux gris… déjà la retraite c’est dur. En plus vieillir d’un coup, oh que non c’est comme ça que je le vois sur les collègues
/copines qui ont laissé tomber les couleurs, je trouve que cela fiche un sacré coup de vieux…bon dimanche à toutes.
C’est ce que je préfère presque : la facilité d »entretien.
Bonjour Virginie,
Je suis ton blog et tes newsletters depuis le début. La tendance de sortir de l’invisibilité des femmes de 50 ans et plus ne cesse d’augmenter. Mais j’avoue que cela ne me correspond pas du tout car encore une fois après avoir passé ma vie à subir le être trop comme ci ou passez comme ça, cela continue encore passé 50 ans : les cheveux blancs, la minceur, l’envie de se réinventer, créer un super projet, un avenir radieux, une sexualité libérée, un couple réussi ou un célibat affirmé et épanouissant….
Cela dit j’ai les cheveux blancs mais sans le vouloir et je ne le revendique pas car je n’ai jamais fait de ma vie quoi que ce soit pour arranger mes cheveux, je n’ai jamais fait de couleurs, que des coupes ultra pratiques en fonction de mon train de vie ! Exemple : très court quand mes enfants étaient petits pour être plus vite coiffée ! Je n’ai jamais été adepte du maquillage, ni de crèmes et de rituels de beauté. Le fait de ne pas avoir beaucoup de revenus m’a beaucoup aidé à passer à côté de tout cela et je trouve que je m’en sors plutôt bien aujourd’hui même à 53 ans ! Tu vois on échappe pas au conditionnement de la beauté, je n’ai même pas pu m’empêcher de dire que je m’en sors plutôt bien ! J’adore te lire, continue de nous ravir avec ta blondeur, c’est à dire avec ce que tu es ! Valérie
Ça reste difficile d’échapper à tout conditionnement . V
Je me retrouve à 100% ( comme souvent 🙂 )… et pour moi non plus l’heure du blanc n’a pas sonné. Et surtout parce- qu’à ce stade ce serait terne et grisou par endroits seulement, 10 ans de plus garantis au passage… alors que mes mèches blondes sont lumineuses. Je les rajoute à une émulsion châtain qui homogeneise les racines. Je me pose la question d’arrêter cette émulsion pour ne faire que des meches…. Ce qui serait alors plus cendré…A voir. J’aime bien avoir ce type de « problème » et je me réjouis globalement de l’âge que j’ai !!!
Oui, l’heure viendra de toute façon. Alors, autant se sentir rester lumineuse !
J’ai franchi le pas et je suis passé du côté des grises. La transition est un peu angoissante .C’est amusant ma fille était plutôt contre : tu es encore jeune maman. Mais quel soulagement : l’éternel problème des racines me déprimait . Finalement je suis contente du résultat et j’ai envie de laisser pousser mes cheveux pour profiter de ce sentiment de liberté. Et la palette de couleurs conseillé correspond à mes gouts aussi :bleu, rose rouge gris noir je kiffe !! Par contre j’étais récemment dans un café avec une copine blonde exactement de mon âge et elle s’est fait draguée par un relou alors qu’il ne m’a même pas remarquée ( bon elle est très joli et moi bof haha !) mais le fantasme de la belle blonde marche toujours sur les hommes.
Je pense que ma fille vivrait ma chevelure blanche encore plus mal que moi8 Bon dimanche. V
Aaah ah ah mon parcours tifs débute idem avec des balayages très précoces (et même de l’eau oxygénée en cachette de mes parents) j’aurais adoré avoir ce que j’imaginais être le blond idéal des suédoises au lieu de mon triste châtain …
Balayages très légers (pour ne pas avoir de racines) rituellement entretenus donc, seulement deux fois par an par ma coloriste préférée et adorée … et mes cheveux gris se sont progressivement et naturellement fondus dans mon éternel carré … comment faire autrement avec mes baguettes toutes fines à la place de boucles épaisses (j’ai eu tenté des aventures dans ma déjà très longue vie et itouuuuu quelles erreurs … de jeunesse !)
Et c’est ainsi qu’au mois de Mai 2015, je me souviens très bien de la date … ça a du me marquer au final … elle s’est assise à côté de moi et de sa voix douce m’a dit « Mme C. on ne va plus pouvoir faire nos balayages … ils sont trop CLAIRS vos cheveux, on ne peut plus les décolorer … et bla bla bla »
Je n’ai plus retenu la suite des explications !
Vous noterez qu’elle a dit « clair » et pas « blancs » la gentille ah ah ah, j’avoue que je ne m’y attendais pas du touuuuuut !
Et c’est ainsi que j’ai laissé faire la vie et me suis retrouvée BLANDE sans le faire exprès, n’ayant pas du touuuut envie de me lancer dans un parcours de fines mèches plus foncées et patin couffin !!
Libérée délivrée au final, puisque je ne m’en étais même pas rendu compte et personne autour de moi non plus, et ben je suis restée « nature » et le plus fort c’est qu’on continue à me complimenter parfois (pardon ma modestie) sur la « couleur » de mes cheveux qui semblent toujours un peu méchés … bizarrement !
Tout ce discours pour dire que nous sommes en effet toutes différentes et que chacune devrait faire comme elle l’entend … « devrait » car les injonctions et autres sollicitations pèsent sur nous depuis la nuit des temps, bien avant même Insta !
Je suis sûre que c’est aussi une certaine liberté que l’on doit ressentir.
J’ai l’impression que les cheveux blancs sont , sur les réseaux sociaux ,toujours portés par celles qui ont la chance d’avoir une belle masse capillaire associée à un sourire Colgate . Pour ma part j’ai toujours eu des cheveux de bébé, une caractéristique juvénile dont je me serais passé ( jamais contente ) . M’imaginer poivre et sel au seuil de ma sixième dizaine, pas (encore) possible.
Donc balayage ( pourtant cela abime mes cheveux fins ) et quête sans fin du bon coiffeur dans mon coin de Paris 15 .
Dans une autre vie , promis, j’aurais la crinière d’ Andy , en roux !
Je crois effectivement qu’il faut avoir « la masse » qu’il faut.
Un truc très chouette que les colorations entièrement végétales qui mèchent naturellement les cheveux tout en ne faisant pas d’effet racines… j’ai adopté depuis de nombreuses années et je ne peux m’imaginer avec des cheveux blancs..
cela me fait rire ( jaune !!) cette » bobo attitude » qui consiste à faire croire qu’il faudrait » assumer » ses cheveux blancs !!! les mêmes qui qui se font injecter des litres de botox ou pire gonfler les joues pour retrouver leur visage de petites filles !!il faut dire ce qui est : Andy mc do vient de se prendre 10 ans avec ses cheveux gris …bien sur , si ça lui plait tant mieux , mais je comprends mal ce parodoxe , visage lifté , repulpé ; et cheveux laissés à l’abandon ! oui , ce sont des contraintes , mais pas plus que de faire du sport ,, bien manger , se maquiller ou même prendre une douche le matin .On a la chance de pouvoir bien vieillir si on veut aujourd’hui , et moi j’ai comme philo d’être un peu mieux tous les jours , pour moi et par conséquent , pour les autres .Mais siouplé , arrêtez l’expression « » assumer » comme si celles qui prennent soin d’elles étaient des nigaudes patentées !! bise à toutes !
Voilà, c’est vraiment ce terme « assumer » qui m’énerve ! Bon dimanche.
On se sent compris… 😉
Le confinement a aidé beaucoup de femmes à sauter le pas (en fait, ce n’était pas un choix ; se voir au bout de 3 semaines avec les racines blanches (pour les brunes) étaient plutôt déprimant, mais le début était fait. Nous avons des copines qui l’ont fait et maintenant c’est acquis.
Mais ce qui est valable pour les unes, ne l’est pour nous, du moins pour le moment. L’une de nous deux est plus blonde que l’autre mais toutes les deux nous gardons nos mèches malgré un budget capillaire assez élevé et un temps très long passé chez le coiffeur…Ce n’est même pas pour paraître plus jeune mais l’image que nous renvoie le miroir nous parait plus gai. Alors oui, pour le moment, nous continuons de tricher, nous ne faisons pas (encore) partie de la communauté SILVER.
Bonne fin d’après-midi
Soyons des golden alors :).
Brune, blonde, ginger ou blanche… moi j’aime tout du moment qu’on est bien dans ses baskets… arrêtons de couper les cheveux en… 4
Voilà, la boucle est bouclée 🙂
Bonjour !
Je comprends tout à fait cette position qui ressemble à la mienne ! Je suis châtain clair mechée et j’ai très peu de cheveux blancs, rien à voir avec les belles chevelures qui défilent sur le net… Du coup à 54 ans, je ne me sens pas du tout concerné par cette vague de blancs cheveux ! Sans mèches dorés avec quelques cheveux blancs, c’est très terne et ce n’est pas moi ! Donc vive les reflets blonds !!
En fait, moi aussi, j’en ai assez peu finalement. En tous les cas pas assez pour en faire une jolie chevelure…
Il faudrait encore en avoir ,des cheveux blancs..maman , à son décèsà 83 ans ,n’en avait pas et moi j’en ai si peu ,ça ne fait même pas effet mèches..un jour j’ai tout décoloré et teinté en gris « pour voir »..ben j’ai prsi 15 ans et avec les repousses foncées c’était nul…bon dimanche
Oui, la présence précoce ou tardive de leur apparition est aussi une question de génétique. Mais alors, quelqu’un qui s’est décoloré pour ce teindre en gris, je n’avais jamais vu 🙂
Bonjour, je me retrouve tout à fait dans vos mots ! Brune depuis toujours je n’ai pas du tout envie d’une chevelure blanche , ce qui me pousse à une visite chez mon coiffeur chaque mois ! Effectivement j’aime les cheveux blancs sur les autres , certaines les portent avec beaucoup de chic. Mais à partir du moment où cela devient une injonction pour les femmes de plus de 50 ans je trouve cela ridicule. Merci pour cet article qui remet certains clichés en perspective. Belle journée