Un lifestyle léger comme une comédie…
La comédie est un genre littéraire, théâtral, ciné… qui fonctionne sur le registre de l’humour. Mais comme elle peut aussi être tragi-comique ou douce-amère, elle est alors une métaphore de la vie. Bref, j’aime bien ce mot comme fil conducteur de ce nouveau lifestyle « arts &spectacles ».
« La vie serait une comédie bien agréable, si l’on n’y jouait pas un rôle. »
Diderot
Mais quel spectacle !
Mais quelle comédie à La Comédie Française.
Je pense n’avoir pas remis les pieds dans ce somptueux théâtre si chargé de solennité depuis L’avare avec la classe de madame Taïeb en 5ème. Allez, osons le dire, depuis, je l’avais plutôt assimilé à un classicisme ennuyeux. Avec Mais quelle comédie, on en est très très loin !
Quinze comédiens de cette Institution deviennent chanteurs, danseurs et se déchaînent sur des standards de la comédie musicale afin de raconter leur vie de troupe et les conséquences de la pandémie sur celle-ci (obligeant chacun à l’introspection).
Ce spectacle musical et hyper festif initié par l’administrateur général de la Comédie-Française, Eric Ruf, pour rendre hommage à sa Troupe a été conçu et mis en scène par Serge Bagdasserian (génial en maître de cérémonie) et Marina Hands.
On est finalement télétransporté à Broadway. C’est juste dingue ! Les acteurs du Français ont tous les talents.
La vie est plus douce au soleil?
Quelques suédois quittent le froid hivernal pour le soleil de la Thaïlande. Un couple de séniors en vacances, lui, handicapé, exerce une domination psychologique terrible sur sa femme. Une mère de famille, après un AVC, prend ses deux filles sous le bras et décide de rénover un hôtel pour faire table rase du passé. Glenn vient retrouver une thaïlandaise rencontrée sur Internet avec le désir de pouvoir enfin fonder une famille…. Si la Thaïlande est alors l’occasion d’un nouveau départ, chacun y arrive avec de lourds bagages !
J’aime beaucoup en général les séries scandinaves. Là, ce sont deux « exotismes » qui se confrontent. Avec des personnages très atypiques qui deviennent attachants malgré leurs failles, personne n’est ni tout bon, ni tout mauvais. C’est ce manque de manichéisme qui fait toute l’humanité de cette série.
La petite info en plus : Beaucoup de suédois partent en Thaïlande. C’est la Suède qui a, parmi les étrangers, payé le plus lourd tribut lors du Tsunami de 2004. C’est l’une des catastrophes les plus meurtrières de l’histoire moderne de la Suède.
La Comédie Humaine.
Illusions perdues de Xavier Giannoli.
Au XIXème siècle, Lucien, jeune poète, quitte sa province natale pour tenter sa chance à Paris. Mais à l’époque tout y est intrigue. Et tout se paie : Les infos de la presse (les meilleures plumes se vendent au plus offrant), un nom ( Lucien veut récupérer celui à particule de sa mère) même le succès (ou l’échec) d’une pièce de théâtre (des personnes sont rémunérées pour applaudir ou huer les spectacles)…
Un sujet « classique » complètement modernisé grâce à une très belle réalisation et une distribution flamboyante. Avec Benjamin Voisin (que j’avais déjà beaucoup aimé dans le film d’Ozon, Été 85), Vincent Lacoste, Xavier Dolan… En tant qu’ancienne journaliste, ces débuts de la presse (avec ses « fake news » avant l’heure) m’ont particulièrement intéressée.
La petite info en plus 🙂 : Grand retour de Balzac chez les libraires. Le film ayant créé un véritable regain d’intérêt pour l’auteur de la Comédie Humaine.
La mode, la mode, la mode… Mais au cinéma et vue par Jean Paul Gaultier.
Mais quelle bonne idée d’avoir choisi le couturier iconique comme commissaire de cette rétrospective consacrée aux liens si forts entre mode et cinéma ! C’est d’ailleurs un film, Falbalas sur les relations entre un couturier et sa muse (Micheline Presle), qui est à l’origine de sa vocation.
La mise en scène est particulièrement réussie.
« Faire de la mode est un métier très cinématographique. Préparer un défilé, c’est trouver des mannequins comme on trouverait des acteurs ou des actrices pour un rôle : de préférence des personnes singulières qui bousculent vos idées. »
Jean Paul Gaultier.
Un nouveau mot : Pluviophile.
Ce néologisme (pluie et amour) définit un amoureux de la pluie, « quelqu’un qui ressent de la joie et de la tranquillité les jours pluvieux ».
Un mot de saison qui va me permettre de boucler la boucle de la comédie (musicale) avec une des plus célèbres : Singing in the rain même si perso, je préfère Let the sunshine in (Hair).
Coucou ,bonjour ! vu l’expo à la cinémathèque , j’ai trouvé un peu » cheap « et je m’attendais vraiment à autre chose de par ce vaste sujet ! quelques costumes soi disant authentiques ( hum hum !) d’autres suggérant à peu près certains films …décevant pour Paris …Merci pour vos articles , je me régale toujours par contre !
Il est vrai que l’on peut s’interroger sur l’authenticité des costumes. Mais si je l’ai trouvée un peu « courte », j’ai quand même beaucoup aimé la mise en scène et l’univers représenté.
Nous irons à la recherche de cette série suédoise…Les illusions perdues nous ont complètement conquises ! Quelle belle réalisation sur tous les plans…