Un lifestyle en mode années 80 !
Les années 80 sont de retour ! En gagnant sérieusement en hype en ce moment.
Les années 80 couvrent la période du 1/01 1980 au 31/12 1989.
Elles sont souvent décrites comme les « années fric et frime » sur lesquelles souffle un vent de fête et de liberté. De nombreuses innovations vont révolutionner nos vies et un foisonnement culturel et musical, nos nuits.
Mais pour moi, et la majorité d’entre vous, ce sont les années de mes 18 à 27 ans. Celles qui m’ont forgée à jamais. Je ne vis qu’en bande, 80% de mes amis actuels sont toujours les mêmes. Je vote pour la première fois choisissant La force tranquille. Je quitte mes parents. C’est la décennie de mon premier job (au planning stratégique en agence de pub, je vais accompagner pour Sony, le lancement du Walkman, du Discman, du caméscope, des premiers écrans plats avec » J’en ai rêvé, Sony l’a fait »), de mon premier mariage avec Antoine (en 87, nous divorçons quelques années plus tard pour nous remarier ensemble en 96). Et, nous sommes dans les premiers abonnés de Canal +.
Finalement, je ne vois pas un vrai gap stylistique avec ma façon de me vêtir aujourd’hui -Il est vrai qu’à l’époque, on ne prenait des photos qu’en vacances, ce qui nous mettait à l’abri de looks « working-girl »plus improbables immortalisés- à part peut-être un coupe courte qui m’a fait pleurer de nombreuses nuits. Je ne changerai plus jamais de style capillaire.
Et voici, en cherchant ces photos, le collage que j’avais réalisé dans mon album photo sur cette décennie.
Comment imaginer, alors, que tout cela passerait un jour dans le domaine de la nostalgie ? Que nos films pourraient faire office de films d’époque comme les films d’après-guerre en noir et blanc pour nous? Que je « visiterais » ma jeunesse dans un musée?
Les années 80 au Musée des Arts Décoratifs.
Voici comment le MAD introduit son expo : « Cette décennie historique résonne en nous comme un tournant à la fois politique et artistique dans les domaines de la mode, du design et du graphisme, depuis l’élection de François Mitterand jusqu’à la chute du mur. »
Pour moi, nous, une succession de madeleines de Proust.
Voir mon blouson (le mien est en daim et toujours dans mon placard, je vous l’avais présenté dans Suis-je vintage) dans un musée, je n’y aurais jamais cru !
Beaucoup de films publicitaires sont diffusés lors de cette expo me replongeant dans ma première vie de publicitaire où tout le mode s’arrachait (si vous aviez le budget) Étienne Chatilliez, Jean-Paul Goude… Que de créativité !
Cette photo de Raymond Depardon « Fissure dans le mur de Berlin » est un beau symbole de cette décennie qui s’achève….
Une série en « costumes » 🙂
Candy : Meurtre au Texas sur Disney+
« Texas, 1980, Candy Montgomery (Jessica Biel) est une femme charmante dévouée à son mari, ses enfants et à sa communauté. Et pourtant, elle va massacrer une de ses amies à la hache. »
C’est une histoire vraie et j’avoue adorer les séries « true crime ». Pas tant pour les crimes qui y sont commis, mais par ce qui pousse, ce que l’on pourrait considérer comme quelqu’un « d’ordinaire », à passer à l’acte. Là, comment et pourquoi une mère de famille modèle se transforme en tueuse sanguinaire?
La série nous présente donc une femme beaucoup plus complexe que son apparence avec en toile de fond « un American way of life » pas si idéal que cela.
Pour la petite histoire, cette femme « ordinaire » serait devenue conseillère en santé mentale????? Ou quand la réalité dépasse vraiment la fiction. Même le plus imaginatif des scénaristes n’aurait pu imaginer cela !).
Dans cette série, on est plus sur la toute fin des années 70. Mais, j’ai fait mon premier voyage aux USA en 79, mon père ayant déménagé là-bas. Là encore, je n’en reviens pas d’avoir pu voir des gens aussi « mochement » coiffés vivant dans des intérieurs aussi laids.
Cinéma avec MA reine des années 80 : Isabelle Adani.
Mascarade de Nicola Bedos.
Un jeune gigolo (Pierre Nimey) tombe fou amoureux d’une arnaqueuse (sublime Marine Vacth) sur la Côte d’Azur. Prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, ils n’auront aucun scrupule à « sacrifier » une ancienne gloire du cinéma ( Isabelle Adjani) et un agent immobilier (François Cluzet).
Les critiques sont divisées sur ce film (Nicolas Bedos étant un personnage souvent clivant). Perso, j’ai passé un très bon moment de cinéma. Le genre de film que l’on se réjouit de voir dans le noir, sur un grand écran.
Le cas Adjani.
Je l’ai tant aimé, tant admiré sa beauté, son talent. Mon isabelle de Mortelle Randonnée et de L’été meurtrier (1983) de Subway (1985) de Camille Claudel (1988)…
Aujourd’hui, la voir sur un écran me met mal-à-l’aise. Peut-être je lui en veux d’avoir vieilli? Ou au contraire de ne pas avoir assez vieilli ?Je la reconnais sans la reconnaître. Elle fait absolument ce qu’elle veut en matière de chirurgie esthétique mais j’y vois une forme de désespoir. Et son mal-être me devient trop visible dans son jeu. Je souffre pour elle, en fait.
J’ai aussi regardé le premier épisode sur France 2 de Diane de Poitiers de Josée Dayan. Le malaise est encore plus grand. Pour jouer « jeune », elle prend une voix et des mous de petite fille. Gêne d’autant plus grande en pensant au parallèle avec ce personnage historique. Diane, obsédée par « le désir de jeunesse éternelle et l’éclat d’une beauté surnaturelle » s’est tuée à force de boire chaque jour de « l’or potable » considéré à l’époque comme un élixir de longue vie.
En avant vers le passé.
L’énorme succès de « Stranger Things« , meilleur démarrage d’une série Netflix pour la saison 4 (perso, je n’ai pas dépassé la saison 1) prouve cet engouement pour les années 80 des jeunes d’aujourd’hui. Grâce à cette série, Kate Bush s’est retrouvée au somment des charts avec son tube de 1985 Running up that Hill.
L’afficheur Giraudy nous fait revenir Myriam plus de 40 ans plus tard pour sa propre promo.
Et, on va avoir du mal à offrir la nouvelle Barbie à Noël. À l’effigie de Tina Turner dans la tenue du clip What’s love got to do with it (1984), elle a été rapidement en rupture de stock.
À l’aube des années 80, j’allais voir la création de Starmania, avec mes parents au Palais des congrès (1979), je finirai l’année 2022 en allant faire découvrir cette comédie musicale à mes enfants à La Seine Musicale. Une boucle se boucle 🙂
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Bravo pour cette newsletter dans laquelle je me suis tellement retrouvée ! De l’expo du MAD à Adjani ( pour moi c’est Adèle H de Truffaut le n°1 ) en passant par les affiches de Myriam « demain j’enlève le haut » … la Bastille un certain 10 mai 81 ( avec un amoureux) et l’inauguration de l’opéra Bastille en juillet 89 ( avec un autre amoureux) . Nos 20 ans . Merci , continuez !
Merci Pascale.. Bon week-end. Virginie.
Que c’est réconfortant de te lire! Je m’y retrouve et ça fait du bien, comme si on appartenait à la même tribu. Et de fait, oui, puisque moi aussi je suis de cette génération qui a basculé de l’adolescence à la vie adulte dans la décennie 80. J’avais 16 ans en 1980. A la fin de la décennie,
j’étais devenue médecin, j’avais voté, j’avais quitté mes parents et mon pays, j’avais connu mon mari, m’étais mariée et avais mon premier enfant ! Et tout ceci dans une ambiance trépidante de liberté (la sortie de la dictature en Espagne, la Movida à Madrid), de bonne musique, de bons films…Merci Virginie, pour ce post qui me conforte, qui me connecte à toi et à nos sœurs des années 80. Et merci d’avoir parfaitement exprimé le malaise (que je ressens aussi) concernant Adjani.
Merci Maria José et je crois que, oui, nous appartenons à la même tribu. Bonne fin de we. Virginie