Virginie Gorse, Jeune Vieillis Pas à Naples

Printemps vagabond.

Vagabonder !

Vagabonder, se balader, déambuler, se laisser porter… Ces envies refleurissent au  printemps. Et ces verbes sont à prendre au sens propre comme au figuré.

À l’arrivée des beaux jours, j’ai l’impression d’être soulagé d’un certain poids sur mes épaules. Ils me donnent des fourmis dans les jambes ankylosées par la grisaille. J’ai besoin de « prendre l’air » après des mois réfugiée chez moi la plupart du temps, bien au chaud. Les jours rallongeant, on va pouvoir s’attarder, se poser dans les parcs ou sur les terrasses. Et juste regarder les gens passer. Le printemps me donne surtout des envies de légèreté pour laisser mon esprit divaguer au gré de ses rêveries… Bref, j’aime avoir l’humeur vagabonde…

 

Vagabonder en Italie.

J’ai toujours rêvé d’aller à Naples. Mon grand-père paternel y est né même s’il n’y a que très peu vécu (je n’en sais pas plus et d’ailleurs, comme je regrette aujourd’hui de ne pas avoir plus interrogé mes grands-parents sur leur vie respective, afin de mieux savoir d’où ils venaient, qui ils étaient).

J’avais envie de sentir cette ville. Et je n’ai pas été déçue. J’ai beaucoup aimé Napoli. Son ambiance est joyeuse, son énergie palpable.

« Vivre, c’est faire de son rêve un souvenir. »

Sylvain Tesson.

#PlusDeTempsAPerdre.

 

Naples, troisième ville d’Italie, est le chef lieu de la Campanie. Son territoire est composé de nombreuses collines et surplombe la mer Tyrrhénienne, partie de la mer Méditerranée.

Avec le mythique Vésuve, que j’ai quand même trouvé bien proche de la ville. Il est à priori dormant mais pourrait se réveiller à tout moment (sa dernière irruption date de 1944).

 

La baie de Naples

 

Le charme de Naples est tout d’abord lié à sa baie. Les villes en bord de mer ont vraiment une atmosphère bien particulière.

Naples, vagabonder

 

N’étant dans la ville que 2 jours, je n’ai pas voulu faire de musée, juste marcher dans les rues. Ou plutôt monter et descendre sans cesse dans ses ruelles étroites si typiques (2 jours de courbatures aux mollets).

Napoli

 

Naples, vagabondage

 

Naples célèbre ses Saint(e)s à chaque coin de rue et le footballeur Maradona y est un vrai Dieu.

 

Naples

Nous sommes ensuite (c’était un voyage mère/fille) parties 3 jours sur l’île d’Ischia, d’origine volcanique, connue pour ses sources thermales. Un enchantement même si nous n’avons pas eu une météo très favorable pour en apprécier toute la beauté.

Découvrir les Ardennes franco/belges.

La série Des gens bien sur Arte. 

Au milieu de la nuit dans les Ardennes françaises, un homme pousse sa voiture, une femme inanimée à la place passager, dans un ravin avant d’y mettre le feu. Il appelle les secours prétextant une sortie de route. C’est un gendarme belge au dessus de tout soupçon. C’est un type bien. 

 

Serie Des gens bien sur Arte, découvrir les Ardennes,

 

Cette série belge burlesque et noire se déroule dans une petite communauté frontalière un peu oubliée avec des personnages pris dans le cercle de la loose. Personne ne voulait réellement faire de mal à qui que ce soit mais tout part en vrille. Je me suis régalée même si j’en ai un peu marre de toujours rester sur ma faim/fin en prévision d’une saison 2.

Filer en Australie.

Love me sur Paramount+

Après 40 ans de mariage, Christine handicapée par un grave accident meurt subitement. Son mari Glen va quand même faire le voyage prévu pour leur anniversaire de mariage. Leurs enfants, Clara en errance sentimentale à bientôt 40 ans et le benjamin Aaron vont chacun, gérer leur deuil à leur manière.  

 

Partir en Australie

 

Du charme, de la mélancolie, de l’émotion traversent cette série australienne. Sa « morale » : il faut savoir garder son cœur ouvert est certes un peu simpliste mais ça fait du bien.

Ballade à travers des siècles de mode capillaire (et pilaire)

Des cheveux & des poils au musée des Arts Décoratifs.

Si vous me demandiez une des parties de moi que je préfère, je répondrais mes cheveux (j’ai d’ailleurs publié il y a quelques temps une déclaration d’amour à ma blondeur : Blonde). À part 2 années dans ma vie, je les ai toujours portés longs.

Donc une expo sur les cheveux, j’y vais (moins passionnée en revanche par les poils pour être honnête, je suis de la génération « épilation des aisselles » et j’ai de la chance d’avoir une pilosité assez faible et facile à « combattre »).

C’est une expo que l’on visite vite  (plus de 600 œuvres quand même) mais vraiment intéressant de voir l’aspect sociétal du cheveu et du poil.

« Élément essentiel de la mise en scène de soi, l’arrangement des cheveux et des poils, véhicule depuis des siècles un message, l’adhésion à une mode, une conviction, une contestation, et porte une multitude de significations comme la féminité, la virilité, la négligence…  » Nous explique t-on en introduction. « La pilosité est une caractéristique que nous partageons avec les mammifères. S’éloigner de notre état animal passe alors par « dompter » le cheveu et le poil. »

 

Expo Cheveux et poils au MAD

La coiffure féminine est un vrai indicateur social et un marqueur d’identité. Au Moyen Âge, le port du voile s’impose aux femmes (commandement de saint Paul) jusqu’au 15ème siècle pour ensuite aller vers des coiffures de plus en plus extravagantes. À « l’hurluberlu », « à la Fontange » (d’après le nom d’une maîtresse de Louis XIV) jusqu’aux spectaculaires « poufs », popularisés par Marie-Antoinette -un échafaudage de fils de fer, de tissus, de faux et de vrais cheveux dressés en position quasi verticale.

Pour les hommes, au début du XVIe siècle, la barbe est associée à la virilité et à la force. Ce sont le visage imberbe et la perruque qui vont être à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles (Louis XIV, devenu chauve très jeune, impose la perruque à toute la cour). Moustaches, favoris, barbes réapparaissent au début du XIXe. Depuis, on connait une alternance des visages et des corps poilus et lisses. Avec un gros retour de la barbe avec les hipsters dans les années 90.

 

Promenade au Musée des Arts Décoratifs

La coiffure est devenue un réel art avec les siècles (même si ceux qui réalisaient les coiffures poufs étaient déjà de vraies artistes). La « haute coiffure » s’exprimant principalement lors des défilés de mode.

 

coiffures

 

La façon de se coiffer signe l’appartenance à un groupe ou manifeste une expression en opposition avec l’ordre établi. Les hippies, par exemple, hommes comme femmes portaient les cheveux longs à peine peignés en signe d’opposition aux canons de l’époque (et par refus des crânes rasés des appelés de la guerre du Vietnam). La crête iroquoise des punks était un vrai message de rébellion.

La libération de la femme est aussi passée par celle de ses cheveux (longs et détachés, courts…). Leur couleur se libère un peu aujourd’hui, des idées préconçues (le blond = féminité et douceur, le roux associé aux femmes sulfureuses et aux sorcières, le brun = fort tempérament).

Les cheveux sont aussi un moyen de contestation. Comme le montre cette dernière photo de l’expo termine  illustrant le combat des femmes en Iran sous forme de mèches de cheveux coupés derrière le slogan « Femme, vie, liberté ».

 

Le cheveu signe de contestation

 

J’ai vu passé une info qui en dit, aussi, long sur l’importance des cheveux, de la coiffure. Un projet de loi contre les discriminations capillaires est porté par un député de Guadeloupe. Il vise à modifier la loi, le code du travail pour lutter contre toutes formes de discriminations liées à la texture, la longueur, la couleur, la coupe de cheveu en entreprise et en milieu scolaire. C’est le cheveu afro qui est en première ligne de ces discriminations. Pour les femmes, une coupe de cheveux par rapport à une autre permettrait un avancement de carrière plus important. Pour les hommes, les chauves auraient plus de mal à décrocher des entretiens d’embauche.

 

Allez, je vous souhaite de belles balades, cheveux au vent …

 

 


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6 commentaires

  1. Patricia a dit :

    Quelle bonne idée de faire un voyage mère/fille. Je la note, moi qui craint le départ de mes enfants du Nid. Et je retournerai bien à Naples et ses alentours.
    Merci aussi pour les autres sujets dont l’exposition sur les coiffures …!

    1. virginie a dit :

      Oui, c’est top de partir toutes les deux. J’ai de la chance, malgré ses 24 ans, elle vit toujours avec moi. Mon fils est parti l’année dernière. Bonne fin de week-end. Virginie

      1. Patricia a dit :

        Ah c’est sympa de profiter de ses enfants longtemps mais même une fois partis de la maison c’est une bonne idée de partir en voyage en tête à tête. Bonne fin de we aussi. Patricia

  2. Une belle chose quand mère et fille sont proches…
    Une expo intéressante, le cheveu a aussi son mot à dire !

    1. virginie a dit :

      Je chéris plus que tout la relation que j’ai avec ma fille (qui en plus a de beaux cheveux :))

  3. Khaski a dit :

    Merci de nous faire voyager ! Et j’adore aussi les recommandations audiovisuelles

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