Je n’ai pas vu l’hiver arriver !
L’hiver est bien là ! J’ai été prise au dépourvu. Et, j’entends aussi beaucoup autour de moi ce même étonnement. Octobre et sa douceur nous ont dupés. Cette belle arrière-saison qui semblait sans fin. Et tout à coup, on a ressorti les doudounes alors que nos villes s’illuminaient pour Noël. Mais aussi, si je ne vois pas les fêtes arriver, comme pour tout retour d’évènements marqueurs de temps, c’est qu’à chaque fois, j’ai le sentiment d’avoir été engloutie dans une faille temporelle qui me plonge chaque année un peu plus vite dans celle d’après.
Sur ce thème, voir un précédent post : Mais pourquoi le temps passe plus vite à mesure que l’on vieillit?
C’est toujours l’hiver à Anchorage.
Formidable spectacle en forme de série policière d’un jeune auteur et metteur en scène, Nicolas Le Bricquir. Révélée au festival d’Avignon, cette pièce est tirée d’un fait divers survenu en 2019 à Anchorage (Alaska).
Cynthia, 19 ans, est retrouvée abattue d’une balle dans la tête. Les détectives interrogent ses 2 amis, les derniers à l’avoir vue.
Le fait divers est dingue car il raconte une jeunesse perdue entre réseaux sociaux et rêves d’une vie meilleure. Des ados influençables qui confondent virtuel et réalité, qui vivent avec une frontière si fragile entre le bien et le mal et qui finissent par être aussi coupables que victimes.
La mise en scène est innovante. Elle mélange plusieurs plans selon les actions permettant les flashbacks, théâtre et images, le tout avec une très belle bande son.
Allez un peu de couleurs !
Expo Chéri Samba au musée Maillol.
Chéri Samba est né en 1956 au Congo. Peintre africain le plus connu de sa génération, il est l’ambassadeur de la « peinture populaire » de Kinshasa.
Il quitte à 15 ans son village pour la capitale. Autodidacte, il y peint des enseignes publicitaires et des portraits. Rapidement, il ouvre son propre atelier et expose ses peintures en devanture. Leurs couleurs vives attirent la foule.
Il ajoute des textes sur la vie quotidienne, sociale et politique en Afrique à ses peintures. Cela va devenir sa marque de fabrique alors qu’au départ, la raison était surtout pragmatique.
« Moi qui n’étais pas capable de lire rapidement un journal, je me disais qu’il y avait peut-être beaucoup de gens comme moi qui lisaient lentement et que, si je mettais du texte dans mes tableaux, beaucoup de gens resteraient devant plus longtemps. »
C’est aussi l’histoire contemporaine de la République Démocratique du Congo que l’on parcourt dans cette expo. Pays anciennement Congo belge qui s’est aussi appelé Zaïre de 1971 à 1997.
C’est l’hiver, vive les séries sous un plaid !
Sambre sur France.Tv
30 ans d’hiver pour les victimes du violeur de la Sambre ! Cette très bonne série ne tente pas d’expliquer mais de montrer comment un violeur en série a réussi à agresser près de 80 femmes, dans le nord de la France et en Belgique de 1998 à 2018, en toute impunité.
Une construction vraiment intéressante : 30 années sont retranscrites à travers le prisme de différents personnages (la victime, la juge, la maire…) qui ont tous cherché à faire avancer l’affaire. La mise en scène de Jean-Xavier de Lestrade (d’après le livre enquête »Sambre-radioscopie d’un fait divers » d’Alice Géraud également co-scénariste) qui vient du documentaire, fait de ce « true crime » (affaire Dino Scala) une vraie étude de société. En décortiquant ces longues années où la parole des victimes était toujours minimisée, où l’on ne voulait pas se rendre compte des traumatismes irréparables sur ces femmes. Et puis, le violeur ne pouvait pas être un citoyen lambda, « quelqu’un comme nous ».
Tout va bien sur Disney+
Au contraire, tout va mal dans ce clan familial qui affronte la maladie de la petite Rose. Mais ses proches ont tous des vies qui doivent continuer en parallèle.
Bien sûr, le sujet est dur (la maladie d’un enfant), mais la série est très subtile et interroge plutôt sur la place de chacun dans une famille et comment elle continue à évoluer. Elle est portée essentiellement par 3 femmes fortes et fragiles à la fois : Les 2 sœurs et leur mère. Et les 3 actrices les incarnant apportent tant à leurs personnages : Virginie Efira (si juste, Sara Giraudeau (si gracieuse) et Nicole Garcia (je l’adore, j’ai dû vérifier 2 fois son âge sur Wikipedia, étonnante !). Beaucoup de chaleur dans ces 8 épisodes.
Une famille presque normale sur Netflix.
En Suède, une ado est accusée du meurtre de son petit ami. Sa mère et son père, après n’avoir pas dénoncé le viol dont elle avait été victime quelques années auparavant, vont cette fois tout faire pour la soutenir.
Le récit navigue entre passé et présent pour ne dévoiler que par petites touches ce qu’il s’est réellement passé la nuit du meurtre. Et met l’accent aussi sur les conséquences sur la famille de la non dénonciation de l’agression sexuelle subie par la jeune Stella.
Je suis toujours très friande du talent des auteurs scandinaves pour les polars et thrillers.
Bon, je me rends compte que je ne vous ai pas parlé de séries très « esprit de Noël »:). Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez sur Arte déguster Polar Park. On est encore loin du sujet guimauve : un auteur de polar (Jean-Paul Rouve) retourne dans le village (le plus froid de France) de son enfance à la recherche de son père. Il va plutôt y trouver des cadavres. Si, si, je vous assure, ce n’est pas glauque, plutôt vraiment réjouissant.
Hiver = recette de courge.
Au miel et soja.
J’avais prévu une courge pour 2, un peu copieux (on aurait pu être 3).
Alors, on épluche la courge (la partie franchement pénible ! ), on la coupe en deux et on l’évide.
Une première cuisson des courges posées face bombées au-dessus arrosées d’huile d’olive d’une bonne vingtaine de minutes au four (préchauffé) à 200°.
Puis, on les entaille régulièrement (sans aller jusqu’au bout) et on les badigeonne de miel et de sauce soja.
De nouveau au four pour 30 minutes en les arrosant de temps en temps du jus de cuisson.
On saupoudre de quelques amandes (ou noix) concassées avant de servir.
Saut dans 2024 !
L’institut Pantone et son comité de 40 experts de différentes disciplines viennent de dévoiler la couleur de 2024 : « Peach Fuzz » soit duvet de pêche.
Cette couleur entre le rose et l’orange est censée enrichir l’esprit, le corps et le cœur.
« Subtilement sensuelle, PANTONE Peach Fuzz est une teinte pêche sincère apportant un sentiment de gentillesse et de tendresse, communiquant un message de bienveillance et de partage, de communauté et de collaboration. » Explique l’institut.
Nous allons en avoir bien besoin !
Allez, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année, car oui, elles arrivent !
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