Vacances d'été

Les vacances d’été !

La saison des grandes vacances !

Les vacances d’été ont le goût du soleil. Nous associons à juillet et août les mots partir, voyage, découvrir, s’amuser, tranquillité, amitié, repos….

Le soleil donne une autre couleur…  aux vacances.

Tout est quand même plus beau sous le soleil. Ne parle-t-on pas des beaux jours dès qu’arrive le printemps? Je peux même ressentir  « l’esprit vacances » dès que le soleil réchauffe mon quotidien sans bouger de chez moi. Mais c’est aussi à cette période printanière que l’on commence à prévoir ses vacances. Et cette anticipation nous procurerait encore plus de satisfaction que leur déroulement même.

Je suis très météo sensible. Comme tout le monde, d’ailleurs. Même si nous n’y sommes pas tous réceptifs de la même manière, la lumière du soleil entraîne la production de neuro-hormones de bien-être (à contrario, le manque de lumière peut provoquer des dépressions saisonnières). Le soleil recharge nos batteries !

Au niveau symbolique, il représente la vie, le bonheur, l’énergie positive voire même la réalisation de soi. Il annonce la chance et l’harmonie.

Le soleil me donne une plus jolie image de moi. J’aime être hâlée (= avoir bonne mine). Le bronzage applique même à mon corps un filtre plus flatteur. Mais depuis quelques années, j’ai au fond de moi une certaine culpabilité quand je m’offre à ces rayons. J’appuie sur l’accélérateur du vieillissement de ma peau (mais je me recharge en vitamine D :)).

Cela dit, fini le temps où je jouais à pile ou face sur la plage ou à la piscine. J’adore toujours le soleil mais je deviens une femme de l’ombre, je l’apprécie de plus en plus (et de moins en moins les grosses chaleurs). Quelle volupté de profiter d’un paysage ensoleillé à l’abri d’une tonnelle bercée par une légère brise !

En tous les cas, nul doute que nous verrons fleurir sur nos fils Insta, un lumineux concours de couchers de soleil. Ce n’est pas si anodin.  Ils nous procurent en effet un réel bien-être émotionnel. C’est un moment où nous sommes en plein plaisir contemplatif, en pleine connexion avec notre environnement qui nous procure un sentiment de satisfaction voire de gratitude…

Les vacances d’été : Comme un rituel !

Vu qu’elles ne sont plus « pensées » autour de mes enfants (et que je suis seule), la période estivale m’apparait surtout comme un puzzle à constituer pour la remplir au mieux. Fini le temps où la famille se délocalisait 15 jours dans une maison de location ou un club de vacances. Je n’ai pas encore complètement le nid vide puisque un de mes 2 enfants vit encore avec moi, mais j’ai le syndrome des « vacances vides » car j’ai du mal à les arracher à leurs chéri(e)s ou à leurs amis pour quelques jours avec maman. Et c’est bien normal !

Mes vacances sont même de moins en moins  « structurées » autour du travail. Je bosse de moins en moins et de toute façon à nos âges, on se rapproche de la retraite. Il y a plusieurs périodes de l’année où je ne travaille pas sans me sentir pour autant en vacances. Parce que je suis dans mon quotidien. Être en vacances serait alors avant tout, être en dehors de sa routine. C’est d’ailleurs la définition du dico : Les vacances sont une période pendant laquelle une personne cesse ses activités habituelles.

Elles sont aussi l’occasion de changer d’air, de vivre dans d’autres décors, avec d’autres personnes.

On les investit souvent avec le fantasme de ne rien faire : le farniente, la douce oisiveté…

Difficile pour moi de rester sans rien faire. Même quand je pars à l’hôtel, ma chambre est nickel (je ne fais pas mon lit quand même) avant le passage de l’équipe de ménage. Le plus souvent, je suis chez des amis et comme j’ai envie d’être réinvitée (ou tout simplement parce que je suis bien élevée), je suis plutôt sur tous les fronts.

Gérer ce temps qui se vide est un « problème » qui me concerne toute l’année. Mon énergie est souvent mobilisée pour éliminer l’ennui. Un automatisme que j’ai du mal à oublier quand je suis en vacances ((j’ai déjà noté dans mon agenda, le jour du marché de l’endroit où je vais au mois d’août).

Alors que l’on ne se repose vraiment que grâce à l’ennui. C’est lui qui nous permet aussi de rêver, de nous régénérer. Je me souviens d’avoir souvent dit à mes enfants qu’il était bon de s’ennuyer, que l’on ne peut pas être toujours en train de faire quelque chose. Mais, j’ai toujours eu du mal à me l’appliquer à moi-même.

Alors, plutôt que les jours de marché, je vais noter les mots de la philosophe Marie Robert dans Marie-Claire :

« Le véritable repos consiste à explorer une terre inconnue. Celle qui ne promet rien d’autre qu’un temps de « contentement de soi », comme le dit si bien Montaigne. C’est aller à la rencontre de nos paysages intimes et de nos rêveries solitaires. »

Le point noir : La valise.

Je n’ai jamais compris pourquoi faire ma valise, pour 3 ou 15 jours me stresse autant Je vous jure, je ne suis vraiment pas bien.

Elle sonne bien-sûr l’heure du départ. Et même si je n’aime rien plus que voyager, aller ailleurs, j’ai toujours un sentiment anxieux à l’idée de partir de chez moi, de quitter mon cocon. Je n’arrive pas à expliquer ce sentiment.

Comme celui de « rater » ma valise, de ne pas bien la faire. Je me souviens quand très jeune, je partais avec des amis, j’étais tétanisée à l’idée d’avoir des bagages plus importants que les autres. Je craignais que cela me donne l’air ridicule (trop de vêtements = futile, ne sait pas s’organiser, ha ces nanas… ).

Après, en famille, je suis devenue la « chef bagage » = Une pression importante sur mes épaules. Comme je me sentais aussi chef de mission « bonnes vacances » (sans pépin, sans bobos), stress maximum.

Les psys l’expliquent. Quel que soit le contenu, faire sa valise ne serait pas un geste anodin. C’est l’espérance, un dialogue avec l’avenir, un tête à tête avec nos projections, notre lâcher prise, notre anxiété. Ils analysent la valise comme un « objet de transition » faisant le lien entre chez nous et ailleurs. Il y aurait les valises défensives, préparées par ceux qui anticipent le pire et emportent tout ce qui pourraient les protéger (moult médicaments, pulls…) et les valises hédonistes de ceux qui se concentrent sur le plaisir qui parleraient de notre capacité à profiter du temps présent et à se représenter ce que l’on va être. Je suis les deux. Ce qui explique probablement la raison pour laquelle je ne sais pas voyager léger.

Mais aussi le maillot.

Et oui, comme chaque été, le problème du maillot…J’ai tranché depuis longtemps pour le une pièce. Bien que certains le jugent vieillissant. Heureusement la mode depuis quelques années vient filer un petit coup de main à nos pudeurs ventrales.

Et ce n’est vraiment plus un vêtement/un accessoire dans le lequel je me sens à mon aise. Au fur et à mesure des années, j’ai le sentiment que la longueur de ma serviette à la mer rallonge.

Tout comme avec les vêtements typiquement estivaux : les débardeurs, les shorts…. Vive les bermudas et les manches 3/4.

Nos corps sont à la merci des regards en été. Nos complexes sont plus facilement dévoilées. Et je ne suis pas la seule à mal-juger mon corps. Un récent sondage Ifop révèle que 60% des femmes ne l’aiment pas.  Et finalement, ce n’est pas une question d’âge car la proportion est particulièrement élevée chez les jeunes femmes (84 % des 18-24 ans).

 

Je vais me mettre en mode off sur le blog une bonne partie de l’été. Mais vous pouvez me suivre sur mon Instagram ou sur ma page Facebook.

Et vous pouvez découvrir mes mauvaises résolutions de l’été, que je prenais il y a quelques années.

Un très bel été à vous !

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8 commentaires

  1. Maria José a dit :

    Très bonnes vacances, Virginie. Pour ma part encore quelques semaines de patience avant de retrouver mon petit coin de paradis en Espagne. Cette année, bien crevée quand même. A bientôt, te lire est toujours un plaisir

    1. virginie a dit :

      Merci Maria José. Bon courage alors avant de partir au paradis.

  2. Véronica Bean a dit :

    Bonjour Virginie. Je partage l’ensemble des impressions de ton billet. Je reviens d’un mois aux pays bas pour faire le tour. Résultat une valise complète qui n’a servie à rien, une mallette de médicaments alors que j’ai dû y voir un médecin pour avoir des antibiotiques après une infection… bref, la valise soft je ne connais pas. Je cherche toujours à améliorer mais… on ne se refait pas quand avant de partir on se pose toutes les situations qui pourraient arriver. Je m’abonne pourtant aux blog minimalisme ! Passe de très bonnes vacances et avec cette citation géniale « explorer une terre inconnue ». Le pire étant qu’une fois la valise bouclée on oublie ce qu’il y a dedans pour profiter du moment. . Pas tordues les filles !
    Profite bien. Bises.

    1. virginie a dit :

      Hello, cela me fait toujours plaisir d’avoir de tes nouvelles. Partir un mois ! Je n’ose même pas imaginer dans quel état m’aurait mis mes valises. Bel été à toi. Bises

  3. « Un dialogue avec l’avenir » c’est exactement cela. J’aime votre écriture empreinte de sensibilité dans laquelle s’inscrivent vos fragilités et votre force. Lorsque j’ai lu ces lignes, je vous imaginais regardant le monde d’une certaine hauteur dans un espace pur, dégagé et serein.
    C’est une belle vision, de bonne augure.
    Belles vacances !

    1. virginie a dit :

      Merci beaucoup Marie. Et j’aime beaucoup cette vision de moi 🙂
      Bel été à vous.

  4. matchingpoints a dit :

    Nous nous retrouvons dans votre billet, comme souvent et malgré nos quelques années de plus…
    Nous avons la chance d’habiter dans le sud et de nous charger en Vitamine D tout le long de l’année. Mais l’été nous devenons nous aussi des femmes de l’ombre.
    Fini les excès de bronzage, on essaie de sauver ce qui reste.
    On assume nos âges et le t-shirt et le short font partie de notre quotidien (à la plage ou en bord de piscine) et le maillot une-pièce remplace le bikini. Mais nous exigeons une belle coupe…
    Profitez de vos vacances et restons bienveillantes avec nous-mêmes !

    1. virginie a dit :

      Bel été à vous aussi dans votre belle région.

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