Aimants sur canapé.

Hiver : Ma saison canapé.

L’hiver est La saison où canapé et lit sont indéniablement les vedettes pour « couetter » tranquillou. J’aime bien l’hiver, l’idée de saison marquée. Mais l’air vif m’engourdit 🙂 et m’aimante sur mon divan.

J’hiverne ou j’hiberne?

Ben un peu des deux ! Les deux mots proviennent d’un seul et même verbe latin hibernare : prendre ses quartiers d’hiver.

Bien sûr, je ne suis pas un ours. Bien que je lâche un peu l’affaire question épilation, je ne vais pas vivre jusqu’en mars dans un état léthargique avec une température du corps basse afin d’utiliser le minimum d’énergie. Mais l’hiver, je mets certaines de mes fonctions en « dormance » (allant, sociabilité, hyperactivité….). Je suis dans un état de vie ralentie. Bref, j’ai le plus souvent envie d’être en position semi-allongée avec une augmentation de ma capacité de sommeil (diurne et nocturne) non négligeable.

J’hiverne car cela signifie passer l’hiver à l’abri des intempéries. Que je traduis : chez moi. Bref, je deviens très casanière avec une flemme de compétition à l’idée de mettre le nez dehors.

Se réchauffer avec le charme à l’italienne.

Le goût de vivre (Netflix).

Amy (Zoé Saldaña), américaine originaire du Texas vient passer un été à Florence suivre des cours d’Art. Elle tombe rapidement sous le charme (comment résister au sourire de ce mec ?) d’un chef sicilien, Lino (irrésistible Eugenio Mastrandrea).

Pour moi, la vraie série de Noël (cf les nanars de TF1). Ok, ce n’est pas hyper gai mais ça fait du bien de pleurer aussi. Cela lave l’âme disait ma grand-mère (en vrai, elle disait aussi, comme ça, tu pissseras moins). Et surtout, elle donne l’envie d’aimer et de manger des pâtes.

Et de revoir très vite Eugenio Mastrandrea !

Intégrer le GIGN mais sous son plaid.

DOG de Clémentine Dabadie (Gallimard).

Delphine Olberg (surnommé DOG), fille de gendarme, a grandi sur une base militaire à Versailles. Son graal : intégrer le GIGN ! Ce qui va lui demander une solidité physique mais surtout mentale à toute épreuve. Et cela, malgré le traumatisme subi dans sa jeunesse (elle compte d’ailleurs depuis son âge en années de chien).

J’ai la chance de connaître Clémentine, productrice ciné et télé, depuis de nombreuses années. J’ai toujours aimé son énergie, son sourire solaire. Cette  femme est une « bouffeuse » de vie. Et je trouve qu’il lui a fallu beaucoup de cran ( comme son héroïne) pour oser prendre la plume quand on est la fille de Geneviève Dormann et Jean Loup Dabadie.

Ce premier roman, évidemment bien écrit, est tout d’abord hyper bien documenté (sur la vie en gendarmerie, sur cette unité d’élite qui ne fait aucun cadeau surtout aux femmes…). Mais, il dresse aussi un portrait de femme forte, Delphine a tatoué sur sa cheville Audaces Fortunas Juvat (La fortune sourit aux audacieux) capable de dépassement tout en faisant face à ses propres démons.

Quitter son canapé pour un peu d’humanité poétique.

Changer l’eau des fleurs  (Théâtre Lepic). 

Même en hiver, cela reste toujours un plaisir de se balader à Montmartre, surtout pour aller voir une jolie pièce mise en scène par Salomé Lelouch et Mikaël Chirinian.

Violette est garde-cimetierre dans une petite ville. Un jour, elle reçoit la visite d’un homme qui découvre que sa mère souhaite reposer auprès d’un inconnu. 

Je ne connaissais pas le best seller de Valérie Perrin dont est tiré le spectacle (mon amie Pascale, à l’origine de cette sortie, m’a vivement encouragé à le faire car beaucoup plus riche en personnages).
Là, ils ne sont que 3 sur scène mais tellement bons. C’est aussi ce que j’aime au théâtre, découvrir des acteurs passionnés et talentueux sans pour autant être les plus médiatisés. Avec une mention spéciale pour la bouleversante Caroline Rochefort. 

Un plan cul pour l’hiver :)?

Mes rendez-vous avec Léo de Sophie Hyde.

Nancy Stokes, veuve et enseignante à la retraite décide de s’offrir les services rémunérés d’un jeune escort boy.  Elle n’a jamais eu d’orgasme et compte bien se rattraper avec Léo. 

J’ai beaucoup aimé ce film intelligent et délicat (souvent drôle). Il ne marquera certainement pas les annales ciné, mais il ouvre une brèche, il lève le voile sur un  sujet si peu évoqué : la sexualité des plus des 50 ans. Je dirais même leur désir de sexualité. Même si bien sûr, on peut avoir un peu de mal à croire que Léo Grande est non seulement beau ( si on y met le prix, pourquoi pas) mais il est intelligent et très empathique.

Et puis, j’adore Emma Thomson, actrice, scénariste, productrice (et femme engagée) qui a la beauté de l’intelligence.

Elle reconnaît malgré tout, dans Elle, que ce rôle est un des plus durs de sa carrière ayant dû  se mettre littéralement à nu. Mais ce projet réalisée par une femme jeune pour une femme plus âgée l’a particulièrement enthousiasmée car il touche toutes les générations :

« Vous savez, l’un des problèmes avec le capitalisme, c’est que c’est un système qui, en deux cent ans, a réussi à nous convaincre que nous étions séparés les uns des autres. Les jeunes croient qu’ils n’ont rien en commun avec les vieux, ou qu’ils ne peuvent pas être compris par les gens d’âge mûr. Or, ce n’est pas une manière intéressante d’envisager la condition humaine. En réalité, tous les âges sont liés. Tourner « Mes rendez-vous avec Léo » m’a ouvert la possibilité extraordinaire de collaborer, de discuter avec des personnes de tous les âges. Pour moi, cette expérience a été une révélation. »

« Le plaisir est une chose merveilleuse et tout le monde devrait y avoir accès. »

Affirme Emma Thompson. Ce film est en fait un hymne à la sensualité.nDans sa définition la plus simple : attirance pour le plaisir des sens.

Mais pour moi, pour nous, il semble loin le temps où l’on reprenait coquinement le tube d’Axelle Red (1993) !

J’aime, j’aime tes yeux
J’aime ton odeur
Tous tes gestes en douceur
Lentement dirigés
Sensualité

Bien sûr, nous l’avons toutes, toujours, dans la peau mais il est parfois bien difficile de la faire remonter à fleur de peau.

Ce que me confirme  la journaliste et autrice, Stéphanie Estournet, spécialisée sur les questions de représentation des corps et des sexualités.

Elle collabore avec la plateforme de podcast Voxxx (de l’érotisme audio) qui lance « Muse »pour le plaisir des femmes + âgées,  le 21 décembre, la journée de l’orgasme -je ne savais même pas qu’une telle journée existait, mais finalement pour la plus longue nuit de l’année, ça fait sens :).

« Plus de 200000 femmes nous suivent sur Voxxx mais nous nous sommes rendus compte que 80 % de notre audience à moins de 35 ans. Alors, il nous a semblé, vraiment, important de s’adresser aux femmes de plus de 50 ans qui ont tendance à être considérées comme des êtres non sexuels. Avec Muse, nous voulons leur apporter une renaissance érotique, les aider à se (re)connecter au désir sans injonction. Juste en se ré-envisageant en personnes désirables, en étant capables de  se regarder positivement dans la glace. Il s’agit juste d’intime. Avec l’âge, on peut perdre son propre rapport d’intimité avec soi-même. 

Finalement, je vais me faire un puzzle.

Et, je suis du coup hyper tendance. Le puzzle nous « apprend » la lenteur, il nous relaxe. Des études ont prouvé ses bienfaits sur les fonctions cognitives : mémoire, concentration, logique…

Jaime particulièrement l’ironie de celui de Piece&Love. Commandé il y a quelques mois, je me l’étais gardé au chaud pour l’hiver. Voilà, plus qu’à m’y mettre !

Allez, je vous laisse en vous souhaitant de merveilleuses fêtes de fin d’année.

Vous pouvez également relire mon post : Je ne crois pas, plus, en l’amour 2.0)….