Distraction.
La distraction… Se distraire pour s’extraire… Alors que le printemps nous a oublié, l’été s’annonce loin de la grande récré espérée. Va t-on pouvoir dans quelques jours se souhaiter « bonnes vacances »? J’ai bien peur que cela soit plutôt « bon courage » voire « bonne chance ».
Ce blog n’est que du « divertissement ». Mon rôle n’est pas de donner mon sentiment sur l’état du monde et de la France. Mais, difficile aujourd’hui de ne pas exprimer ma profonde inquiétude.
L’été rime le plus souvent avec légèreté, là, nous sommes quand même un peu plombés! Alors, cherchons des activités qui nous permettent de ressentir un peu de bien-être et de se changer les idées. Cherchons à nous « extraire » 10 minutes, 2 heures, une journée…
Nager, marcher, rire, (bien)manger, sympathiser, lire, rêver …
Divertissons-nous. Offrons-nous plein de petits bonheurs !
Il ne s’agit pas de faire l’autruche, mais de s’offrir des moments d’évasion, des échappatoires. Et comme s’interroge le pop/philosophe Charles Pépin : La joie… Une force de résistance?
Un film : Bikeriders.
Dans les années 60, l’ascension d’un des premiers clubs de motards du Midwest, rassemblement de marginaux en quête de fraternité et trompant l’ennui d’une vie ouvrière grâce à leurs chevauchées sauvages. Puis sa transformation inexorable en gang violent, dépassé par son succès et gangréné de l’intérieur par de nouveaux venus. Tout cela étant raconté par une femme, celle de Benny, véritable tête brûlée.
A priori, pas mon style de film mais je me suis laissée embarquer par ces bikers mâle alfa crasseux. Bikeriders s’inspire du livre de photos du même nom, publié en 1967 et devenu culte. Le réalisateur en a fait une chronique d’une époque où les US connaissent une profonde mutation.
Les looks sont dingues. Dans le rôle du fondateur du gang Johnny, Tom Hardy est juste formidable. Et Benny/Austin Butler, look à la James Dean est quand même un vrai régal pour les yeux :). Même si je trouve que son personnage, central dans le film, ne soit que finalement peu approfondi.
Une expo au Musée Maillol : Andres Serrano, Portraits de l’Amérique.
Je ne connaissais pas du tout cet artiste.
Il naît en 1950 à New-York et grandit dans une famille très catholique.
Maître du portrait, il s’intéresse particulièrement aux exclus de la culture américaine.
« Je me suis toujours identifié aux outsiders, dans ma vie comme dans mon travail. J’ai toujours l’impression d’être moi-même à la fois dedans et dehors, un initié et un étranger. »
Le film présenté dans une des salles de l’expo dans lequel l’artiste explique son travail est particulièrement intéressant.
J’ai moins apprécié les photos sur ses autres thèmes de prédilection, le sexe et la religion.
Distractions en séries.
J’aime particulièrement me distraire en partant à la rencontre d’autres mœurs, d’autres sociétés, d’autres pays… Les séries me permettent souvent de m’évader depuis mon canapé (avec un faible bilan carbone).
En Iran avec The Actor sur Arte
Deux amis, comédiens en galère à Téhéran, ont le rêve d’enfin monter leur pièce de théâtre. Mais, pour gagner leur vie, ils vont multiplier les jeux de rôle, avec leurs dons pour l’impro et le travestissement, dans des fêtes pour des clients riches en mal de sensations fortes ou pour une agence de détective privés.
C’est la première série iranienne diffusée à l’international (elle a d’ailleurs été primée à Séries Mania en 2023).
Chaque épisode démarre par cette citation de Shakespeare :
« Le monde entier est un théâtre et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles. »
Quelle inventivité ! Et surtout une bonne dose d’absurde et d’humour pour aborder diverses réalités sociales d’une société iranienne (difficultés de la jeunesse, pression de la réussite sociale…) si méconnue. Les acteurs sont formidables, spécialement Navid Mohammadzadeh (La loi de Téhéran). La critique parle d’un hymne iranien à l’imaginaire contre l’oppression.
Au Japon avec La maison de la rue en pente sur Arte.
Une jeune mère au foyer a dû cesser de travailler à la naissance de sa fille. Elle est convoquée à être jurée au procès d’une femme accusée d’avoir noyé son bébé. Peu à peu, de troublantes similitudes entre son histoire et celle de l’accusée lui sautent au visage, la poussant à prendre conscience de sa propre condition de femme au foyer.
Ok, une série un peu lente et souvent austère. Mais une passionnante immersion dans la société japonaise et de toutes les difficultés d’être mère dans un pays profondément patriarcal. Car, ce n’est pas seulement une chronique judiciaire, mais surtout une photographie sociale avec différents portraits de femmes.
Au canada avec Little Bird sur Arte.
Esther Rosemblum prépare le barreau à Montréal et est sur le point de se marier. Mais le racisme dont elle est encore la victime vont la pousser à revenir sur les terres de son enfance à la réserve de Long Pine. En effet, issue des « Premières Nations », elle est née Behzig Little Bird et va se rendre compte qu’elle a été arrachée à sa famille à l’âge de 6 ans ainsi que ses frères et sœurs par les services de protection de l’enfance, puis placés à l’adoption.
Je ne connaissais pas du tout cette politique d’assimilation des autochtones menée par le Canada. Qui a mené à une véritable rafle dans les années 60 : des milliers d’enfants furent enlevés à leur famille dans les communautés autochtones. J’aime trop quand j’apprends des choses. On suit en parallèle la quête identitaire d’Esther/Behzig et celle de sa famille au moment de son enlèvement. Edifiant !
La vie est belle !
C’est ce que nous déclare Virginie Florin, @_ton_age_quand_meme, que je vous avais présentée ici.
Elle publie effectivement aujourd’hui 50 ans et la vie est belle (Larousse).
Sur 5 thématiques (alimentation, sport, beauté, mindset et santé), Virginie a mené un gros boulot d’enquêtes faisant également intervenir des experts sur certains sujets pour nous apporter les solutions (et ses propres astuces) afin de se sentir bien quelque soit son âge.
Exemple de chapitres : Cà m’eneeeerve; Un trésor à respecter : notre microbiote; Un élixir de jouvence dans le placard à vinaigrette; La magie de l’alimentation anti-rides; Appuyée au Zinc; Moi en prems; Médecine esthétique et chirurgie esthétique, Le syndrome du nid vide quand les enfants s’envolent…
Bref, un livre très complet et bourré d’énergie et de positivité.
Avant de vous quitter, pourquoi pas un petit tour au Japon : Virginie à Tokyo.
En savoir plus sur Jeune Vieillis Pas
Recevez un mail pour vous informer d'une nouvelle publication sur le blog (toutes les 3 semaines environ).