Une quinqua dynamisée par son âge !
« Une quinqua farouchement décidée à s’épanouir dans son âge », c’est ce qu’affirme haut et fort Virginie dans son profil Instagram @atonagequandmeme. Je suis ravie de vous la présenter dans mon premier portrait InMatures de la rentrée. Elle m’a tapé dans l’œil sur le réseau social. Je trouve qu’elle réalise l’exploit de se montrer sans tomber dans un narcissisme vain. En fait, elle ne se montre que pour représenter, sans posture militante.
« Je veux prouver que tout est possible à nos âges. Cessons de nous lamenter sur le fait de devenir invisibles, montrons tout simplement ce que nous sommes ! »
La rencontrer « in real life » a confirmé mes premières impressions : cette femme est farouchement sympathique, rayonnante, vibrante ! D’ailleurs, pas de mystère : son Instagram (@atonagequandmeme) explose de jour en jour.
« Être quinqua, c’est être dans une super dizaine! »
Affirme Virginie.
« C’est une phase d’acceptation et de changement. C’est la dizaine où l’on doit se repositionner. Les enfants, c’est fait. Professionnellement, ça va. On peut enfin réellement profiter de ces années pour nous.
Bien sûr, il y a des deuils à faire. Nous ne sommes physiquement plus celles que nous étions à 20 ans. Mais en s’attachant moins à cette notion de beauté plastique, on peut vraiment comprendre que la beauté est quelque chose qui va bien au-delà. Nous pouvons être pétillantes, pleines de joie de vivre, avoir une belle énergie. Rien de cela ne s’éteint pas avec l’âge. La plus belle des nanas qui fait la gueule n’a aucun intérêt.
Et plein d’autres choses peuvent être considérées positivement. Le fait que notre nid se vide par exemple , les enfants ont pris leur envol, et bien on va pouvoir faire plein de nouvelles choses. Nous avons été pendant des années la dernière roue du carrosse en s’occupant beaucoup des autres. Alors il faut maintenant se poser les bonnes questions. Qu’est-ce qui me rend/peut me rendre heureuse aujourd’hui? En fait, c’est la bonne dizaine pour penser à soi, pour être égoïste. »
Une quinqua à la vie bien remplie.
Virginie quitte très jeune sa Normandie natale pour Paris. Elle y finit ses études et commence à travailler à la télé dans une émission quotidienne d’après-midi pour une chronique mode/beauté/santé (qui sont d’ailleurs aujourd’hui ses sujets de prédilection).
« À 23 ans, je quitte tout pour me marier avec un agriculteur. Je pars donc vivre à la campagne. Je n’y trouve pas de boulot. Mais je vais rapidement avoir 3 enfants dont je vais m’occuper à plein temps pendant 10 ans. »
Une femme au foyer épanouie que son divorce à 33 ans va re-précipiter dans le monde du travail. Bien sûr, la télé l’a oubliée mais pour Virginie un problème = une solution. Elle met 4 jours à retrouver un job. Elle vendra des objets publicitaires en porte à porte. Métier assez difficile. Elle birfuquera donc en développant un réseau de vente à domicile de compléments alimentaires. Elle fera cela pendant 10 ans estimant que c’était une très bonne école de management et de prise de parole en public. Parrallement, elle se formera en coaching en entreprise. Elle rencontre également l’homme de sa vie (elle vient de l’épouser il y a quelques mois au bout de 15 ans). Elle s’occupe aujourd’hui de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) chez un tour operator et également de la location d’une salle pour des événements. Pendant le covid, elle suit également une formation de décoratrice. Ça démarre bien mais mais elle se rend compte qu’elle n’apprécie pas suffisamment ce nouveau métier pour en faire une reconversion pro.
Son credo sur Insta : En avant toute(s) !
Virginie est bien décidée à nous démontrer qu’à plus de 50 ans, tout est possible. Partant du principe que c’est maintenant que nous préparons les 20 années à venir.
« Vieillir, c’est bien mais vieillir bien, c’est mieux. »
Alors cette sportive accomplie (elle a fait pas mal de compétition jeune) met en avant l’importance de l’activité physique. Mais aussi qu’il faut prendre soin de soi au sens large. Beauté/santé/alimentation sont les fondamentaux de son Instagram.
« En fait, j’ai commencé Insta parce que je souhaitais perdre 7 kilos et montrer que c’était possible à la ménopause. Mais je voulais surtout m’amuser et faire profiter mes copines de mon expérience. J’ai tout de suite rencontré un réel engouement dont j’ai été la première surprise. Et comme je déteste les non dits, j’ai aussi très rapidement parler de mon lifting. En fait, je l’ai quasi fait comme un reportage, de l’interview de mon chirurgien au résultat final, pour partager de l’info. C’est cela que je préfère d’ailleurs : donner de l’info sur la cinquantaine que je ne trouvais pas pour moi. Tout ce qui m’arrive, ce que j’ai envie d’essayer, je me demande comment je vais trouver de la documentation, qui je vais pouvoir interviewer pour ensuite le partager. Et ce, sur tout ce qui peut contribuer à augmenter notre bien-être. J’adore l’interaction, interviewer, j’ai donc beaucoup développé les « Live » sur ma page. »
Bref, cette femme a des journées qui comptent plus d’heures que les nôtres. Je lui demande comment elle fait. Sa réponse est surprenante : « Je ne regarde pas le télé. » Ce qui me fait réaliser le nombre d’heures que moi, je « gaspille » devant. Son équilibre passe par le sport, et elle se lève à 6 heures du mat 4/5 matins par semaine pour y aller avant d’aller bosser (« Parce qu’en fin de journée, je n’aurais pas le courage »). Et ne se déplace qu’en vélo dans Paris, cela la met de bonne humeur et lui donne le sentiment d’être en vacances. Voilà, bonne humeur et positivité sont sans aucun doute son carburant.
Si vous voulez lire une autre portrait d’InMature : Tonie Behar, romancière.
