Une médecine pour la beauté !
La beauté… Vaste sujet !
J’ai voulu l’appréhender au travers la présentation du docteur Valérie Leduc qui s’est donnée la « mission » de nous de nous rendre (plus) belles et beaux.
Mais c’est quoi la beauté ?
Sa définition stricto sensu : Qualité de quelqu’un, de quelque chose qui est beau, conforme à un idéal esthétique : La beauté d’une femme, d’une œuvre musicale. 2. Caractère de ce qui est digne d’admiration par ses qualités intellectuelles ou morales : La beauté d’un acte désintéressé.
Ce qui est beau est ce qui nous fait éprouver une émotion esthétique, qui plait à notre œil. Ce qui est beau fait naître un sentiment d’admiration ou de satisfaction. Et cela peut concerner une personne, un paysage, une œuvre…(mais restons sur l’apparence physique)
Alors, dès que l’on parle d’émotion, on tombe forcement dans la subjectivité. Perso, en ce moment, Brad Pitt est mon modèle absolu de beauté masculine. Alors que je n’ai jamais été attirée par un blond dans la vraie vie :). Et l’incarnation ultime de la beauté féminine : Catherine Deneuve dans Le sauvage (jamais égalée).
Ou dans le manque totale d’objectivité. À mes yeux, les deux plus belles personnes de la planète sont mes enfants (bon, en ce qui les concerne, c’est vraiment vrai :))
La beauté nous rend surtout très ambivalent.
Ambivalence parfaitement rendue dans cette chanson de 1988 réunissant Marc Lavoine et Catherine Ringer (Rita Mitsouko).
J’me sens pas belle
Quand tu parles, tu parles de moi?
Qu’est-ce que t’es belle
Quand t’as peur, t’as peur de toi
J’me sens pas belle
Quand tu rêves, tu rêves à quoi?
Mais qu’est-ce que t’es belle
Quand tu penses, tu penses à moi.
Sérieux : qui se trouve belle (ou beau) ?
Suis-je belle en ce miroir ? La question est plutôt : « Suis-je pas trop mal ? » Et, le plus souvent la réponse sera : « ça passe« .
Nous sommes le plus souvent très ambigus.
J’admire sincèrement celles et ceux qui arrivent à se trouver canons. Sans m’empêcher de les penser prétentieux.
On ne se trouve pas belle, mais on aimerait bien que les autres pensent le contraire.
On ne s’est jamais trouvé belle mais, en vieillissant, on se lamente de ne plus l’être. Il y aurait comme un décalage temporel. À 30 ans, j’avais du mal à vivre comme jolie. Mais aujourd’hui, quand je revois mes photos, je me trouve vraiment trop conne de ne pas avoir eu plus confiance en moi.
Petite, la reine de Blanche-Neige qui psychotait grave sur sa beauté ne nous a pas donné envie de lui ressembler. Puis, on a grandi en entendant qu’il fallait souffrir pour être belle (pas envie de souffrir, moi!).
Perso, c’est aussi quelque chose dont je me méfiais. Échaudée, enfant, sur l’importance que l’on peut donner à « son physique ». Ma mère, mannequin, était magnifique (genre Deneuve dans Le Sauvage). Un accident de voiture l’a gravement « amochée » pendant des années. Je l’ai vu si désespérée. Le médecin m’avait conseillé de faire disparaitre tous les miroirs de la maison, elle cherchait son reflet dans les vitres (en fait, cela, je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est un souvenir inventé pour illustrer mon trauma).
Le mot « beauté » met presque mal à l’aise.
Perçu comme trop fort.
Nous employons plus facilement les termes jolie, bourrée de charme… J’aime aussi beaucoup l’adjectif un peu désuet « avenante » (Qui plaît par son bon air, sa bonne grâce) et qui est la faculté à donner aux autres l’envie de venir vers vous.
Pourtant, on parle sans problème de produits de beauté pour désigner ce qui trône dans notre salle de bain, vantés dans les pages « Beauté » des magazines.
On ne se trouve pas belle mais on cherche à se rendre beaux avec des crèmes, du maquillage, des vêtements, des bijoux, en faisant du sport…
La beauté serait alors un but, une démarche, un état vers lequel tendre…
« La beauté est un tout. »
Me définit Valérie Leduc. « Elle est très subjective, elle englobe le charme, le sourire, le regard, l’énergie dégagée, une démarche, l’esthétique pure. Toutes les femmes ont le droit à la beauté. Il faut optimiser ses dons, ses talents… »
Je suis effectivement persuadée que la beauté est une forme d’énergie. C’est quelque chose qui émane de soi (mais pas tous les jours, pas à tout moment et peut-être plus difficilement avec le temps) et qui est reçu par les autres.
Elle précise dans son livre La médecine de la beauté,-Le meilleur des innovations thérapeutiques-paru en 2021 (Seuil) :
« Notre image est avant tout une image construite pour soi, avant d’être partagée avec les autres, retournée à l’envoyeur, métamorphosée par les multiples confrontations et avis du monde extérieur, qui ne sont pas toujours tendres…. C’est pourquoi l’image de soi est un édifice fragile qu’il convient d’entretenir, car la beauté ressentie, la proprioception de la beauté, construction psychique délicate, est un des trois points d’appui contribuant à l’affirmation de ses attraits, avec la physiologie et la plastique du corps, la santé et le bien-être. »
Alors, bonne nouvelle, on peut ne pas se trouver belle, mais ça se soigne ! Et la médecine de la beauté pourrait être avant tout une médecine de la confiance en soi (pour preuve le titre d’un des chapitres du livre de Valérie Leduc : Se détester ou se délester?)
Le parcours « beauté » de Valérie Leduc.
C’est une spécialiste des vaisseaux. Angiologue et phlébologue, elle exerce à Necker et Lariboisière et gère alors des pathologies « lourdes ». Elle part ensuite en Suisse, à Genève, fonder le Centre médical de la beauté de la jambe et de la silhouette, au spa de l’hôtel « La réserve » précurseur dans le « better-aging » avec une approche holistique et personnalisée.
« Encore aujourd’hui, la jambe représente le plus gros de mon travail. Leur peau avec l’épilation, traiter son ramollissement, harmoniser leur silhouette, lutter contre la cellulite… C’est un peu mon obsession en fait. La jambe est un outil fabuleux pour la beauté des femmes.«
De retour à Paris, elle fonde son cabinet de médecine de la beauté.
Consacré bien sûr à la médecine esthétique (ensemble d’actes médicaux non invasifs (sans chirurgie) visant à améliorer l’apparence physique). Mais, elle souhaite y developper une approche plus globale avec des nutritionnistes, de l’acupuncture, la luminothéraphie, des cours de yoga ou de Pilates… Elle s’appuie également sur l’épigénétique, cette science qui étudie l’influence de l’environnement sur l’expression des gènes.
« Un bon bilan génétique avec un plan d’actions adaptées et personnalisées à mener ensuite peut faire regagner des années. »
Elle prône une vraie médecine de la beauté reposant sur la trilogie : Beauté/Santé/Bien-être.
« La médecine est une pratique de responsabilisation utile pour reconsidérer la beauté comme une opportunité à saisir et non pas comme un artifice à maintenir coûte que coûte ou une obsession à célébrer en permanence.
La beauté est avant tout une question de santé. On ne peut pas être beau si on n’est pas en bonne santé. C’est elle qui va donner de l’éclat, qui va permettre la bonne posture. Elle est aussi liée à la confiance en soi. Je vois tellement de femmes qui, globalement, ne s’aiment pas. A cela s’ajoute, la crainte de devenir une femme indésirable pour celles qui vieillissent. J’aime d’ailleurs leur poser la question : qu’est-ce que vous aimez chez vous? Et, il y a toujours quelque chose. Avec mon expérience, je veux aider les femmes (et les hommes) à retrouver le meilleur d’eux-mêmes.
Tout est alors important : la santé, la nutrition, la gestion du stress, le sport, avoir un état d’esprit positif. Les gens pessimistes ont plus de chances d’être malades. Les gènes dans le vieillissement, par exemple, ne sont pas responsables de tout. Notre environnement, notre mode de vie, notre écosystème ont un rôle primordial. »
Alors « soigner » sa beauté peut commencer, selon le docteur Leduc, par des gestes simples comme marcher 5 kilomètres par jour, se crémer le soir avant de se coucher, prendre de la vitamine D (tous les matins d’hiver), jouir de la vie de toutes les façons…
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Je repense à une balade dans le souk au Maroc où un vendeur m.a qualifiée de « beauté discrète » Ce qui m.a fait rire un peu jaune mais saluons sa maîtrise parfaite de la langue française ceci dit quand je revois les photos de ce jour là, je trouve qu.il à été très complaisant
Il voulait probablement dire que « vous ne la ramenez pas »!:)