Une femme, un style : Nina Pouzère.

Nina joue dans la cour des quinquas.

Elle joue Nina : « Depuis 2 ans, je fais partie du club très prisé des cinquantenaires et j’adore cet âge que je revendique avec gourmandise car je ne me suis jamais autant amusée. Ma vie n’était pas triste avant, bien au contraire, mais désormais, je me moque du qu’en dira-t-on et c’est d’un jouissif ! » Déclare t-elle.

Et comme en plus, elle a pour devise : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué », on comprend mieux sa personnalité dynamique et flamboyante.

Un parcours atypique.

Aujourd’hui, Nina est professeur des écoles de maternelle en zone prioritaire.

Mais effectivement, on peut dire qu’elle a fait « compliqué » dans son parcours professionnel 🙂

Formation de journalisme en poche, elle commence comme pigiste au sein d’une radio africaine puis au sein d’un magazine sportif. Jeune mariée, elle suit son époux en Allemagne pendant 4 ans. Pour bien apprendre l’allemand, elle accepte un boulot dans un magasin de prêt-à-porter. À la naissance de sa fille, qui a aujourd’hui 18 ans (elle a aussi des jumeaux de 13 ans), elle rentre en France. Elle continue dans le même secteur et finira même par créer sa propre enseigne de dépôt-vente avant de décider de complètement changer de métier. Elle va alors intégrer un collège pour s’occuper de jeunes en difficultés. Confortée alors par ses collègues, elle finit par passer le concours de professeur des écoles et aujourd’hui, affirme avoir trouvé sa place auprès des « petits ».

Elle joue avec les vêtements.

« J’adore le contact avec le vêtement, plus que la mode que je ne cherche pas à suivre. J’aime même plutôt être à contre courant. J’adore chiner dans les friperies. Mais aussi parfois investir dans de belles pièces, dans de belles matières dans le but de les garder longtemps. J’ai des jeans plus vieux que l’âge de mes 3 enfants réunis.

J’aime bien tout tenter en fait. C’est un jeu. Comme mélanger le style des années 70 et 80. Je détourne les robes de ma maman. Je prends les vestes de mon mari et je les mets en robe. …

Je détonne un peu dans le milieu de l’Éducation Nationale. Même si j’essaie de la jouer profil bas. Comme, en plus, je vais bosser en vélo, je ne peux pas tout me permettre. Et je suis toujours en baskets. Alors que sinon, j’adore les talons. Je me sens plus sûre de moi quand j’en suis chaussée. Même mon grain de voix change alors. J’en porte systématiquement quand je vais à un rendez-vous important.  Sinon, je me sens beaucoup trop à la cool. »

L’important quand tu t’habilles est de se sentir bien dans sa peau. Quand tu aimes la façon dont tu es habillée, cela se sent dans ton attitude. Tu bouges bien donc tu es mise en valeur. À mon âge, je sais ce qui me va, ce qui me flatte, ce qui m’affine.

Et j’adore mon afro. On me repère de loin. Je n’aime pas passer inaperçue. Même si changer de coiffe me titille régulièrement. Il y a 2 ans, pendant le confinement, je me suis complètement rasée la tête.

J’aime aussi les couleurs et le wax. Je me m’interdis rien, même pas le court tant que j’aurais des jambes montrables.

Elle joue les modèles.

Nina aime prendre la pose !

J’ai commencé à faire des séries photos grâce à des contacts pris sur Insta. Avec le collectif Et si c’était moi par exemple. J’ai eu des super feeling avec les photographes dont Ema Martins, avec qui j’ai fait un book. Car, bien sûr, cela m’amuserait beaucoup de faire des photos en « pro ». J’adore l’ambiance des studios. J’y rencontre des gens que je n’aurais jamais croisés dans d’autres circonstances.  Et cela me sort de mon quotidien pro qui est parfois un peu difficile.

Mais c’est un monde tellement dur ! On est en plein dans la mode des femmes silver mais je ne rentre pas dans les codes. Je n’ai pas les cheveux gris et j’ai des formes sans être très grande.

Mais surtout, je ne fais pas assez vieille 🙂 C’est de famille, on fait tous beaucoup plus jeune que notre âge. En règle générale, la peau noire ride moins, un avantage que nous avons jusqu’à 70 ans à peu près. Et niveau corps, je « bosse » pour me maintenir. Je me lève tous les jours à 6h pour aller courir 5 kms et faire de la muscu. Alors, que je ne faisais absolument rien avant 40 ans (tout en pouvant manger ce que je voulais). C’est même devenu aujourd’hui un besoin vital, cela me manque quand je ne le fais pas.

Alors, effectivement comme l’annonce Nina, dans son profil Insta, elle est trop jeune pour vieillir.

Une autre joueuse sur le blog : Karina Vigier.