Cinéma, Jeune Vieillis Pas

J’me fais mon cinéma !

Cinéma !

Le cinéma fait partie intégrante de ma vie. J’essaie d’y aller au moins une fois par semaine. C’est comme un rituel. Je guette les sorties qui vont m’enthousiasmer. J’y vibre, j’y réfléchis, j’y pleure (facilement), j’y ris (plus rarement), j’y voyage, je m’y évade, je m’y révolte…

Le cinéma : Le 7ème art.

L’expression « 7ème art » est née en 1919 grâce à un écrivain franco-italien passionné de culture et de cinéma (Ricciotto Canudo). Jusqu’alors, le philosophe Hegel avait proposé une classification des disciplines artistiques (« Esthétique ») avec six formes fondamentales d’art, chacun étant, selon lui, un moyen unique d’expression de l’humanité : L’architecture – La peinture – La sculpture – La musique – La danse – La poésie.
Canudo a voulu faire entrer, avec succès, le cinéma dans cette liste. Avec l’idée qu’il fusionnait diverses formes artistiques (la peinture pour la composition de ses images, la musique, le roman…).

Pourquoi j’aime le cinéma.

Je l’aime depuis l’enfance. C’était la distraction idéale pour un père divorcé qui ne « prenait  » sa fille qu’un week-end sur 2. Nous allions donc régulièrement sur les Champs-Élysées, la mecque du ciné à l’époque, avec une salle tous les 50 mètres. Mon père était un grand fan de Lino Ventura, de cinéma italien et de western spaghetti (Sergio Leone). Puis ado, nous traînions, en bande, sur les champs finissant toujours par nous engouffrer dans une salle obscure. C’était aussi le moment des premiers « flirts » où l’on se prenait la main une fois les lumières éteintes avant de la poser sur les cuisses de l’autre (les films d’horreur nous y aidaient beaucoup). Puis, avec mon mari, c’était une sortie hebdomadaire à laquelle nous ne dérogions pas. Je choisissais le film sauf quand il y avait une sortie avec Belmondo dont Antoine était total fan. Bref, cette amitié avec le cinoche ne s’est jamais éteinte. Même si aujourd’hui, ma télé, entre films et séries, m’apporte aussi ma dose de fiction.

Et puis, j’aime les acteurs, les stars. Je suis avide de potins (qui est avec qui ?) les concernant (et oui, je lis Voici et Gala). J’adore le tapis rouge de Cannes. Je ne rate jamais les Césars. Etc.

Le cinéma a construit celle que je suis.

Mon top (dans le désordre) :

  • Voyage au bout de l’enfer. Les meilleurs acteurs du moment projetés dans l’enfer de la guerre.
  • Le livre de la jungle. Parce qu’il en faut peu pour être heureux…
  • Taxi driver. New York fascinante et inquiétante. Et De Niro.
  • Fame. Parce que j’aurais voulu être une artiste… et pouvoir faire mon numéro.
  • L’incompris. Je ne peux toujours pas raconter le pitch sans pleurer.
  • L’aventure, c’est l’aventure. A chaque fois que je repense à une scène, je me marre.
  • Une étoile est née (la version avec Barbra Streisand et Kris Kristofferson). Parce que finalement, les histoires d’amour finissent mal même si Kriss joue trop bien de la guitare.
  • Peau d’Âne. Pour la recette du cake, la robe couleur soleil et la beauté de Catherine Deneuve.
  • Vol au-dessus d’un nid de coucou. Parce que l’on est tous un peu fou, non?
  • Autant en emporte le vent. Parce que Scarlett est une peste mais que j’aurais quand même aimé qu’elle reste avec Rhett
  • Il était une fois en Amérique. Car le rêve américain prend un sérieux coup dans l’aile. Et De Niro.
  • Mary Poppins. J’ai eu beaucoup de nounous dans ma vie. Mais aucune ne m’aidait à ranger ma chambre comme cela.
  • New York, New York. Parce que les histoires d’amour… Et De Niro.
  • Le parrain (1 et 3). Parce qu’il y a des propositions que l’on ne peut pas refuser. Et De Niro (dans le 3).
  • Les bronzés font du ski. Parce que je connais beaucoup de répliques par coeur et que l’on peut l’avoir vu 10 fois et toujours autant rire.

J’en oublie évidemment plein. Et tous ces films sont anciens. Bien sûr depuis, j’en ai adoré plein d’autres. Mais ceux-là me sont particulièrement restés en tête. J’ai développé, grâce à eux, des goûts très éclectiques, ce dont je suis fière. Ils m’ont marquée. Ils ont aiguisé ma curiosité. Ils ont construit mon intelligence émotionnelle, ma capacité à comprendre mes émotions et celles des autres.

Monsieur cinéma.

Mr Scorsese sur Apple TV. 

Ce n’est pas une master class de cinéma. Ce documentaire en 5 épisodes s’intéresse à la vie de ce metteur en scène majeur, à ses inspirations, depuis ses courts-métrages d’étudiant à l’université de New York jusqu’à ses œuvres les plus récentes. Essayant de montrer, d’expliquer les grands thèmes qui ont toujours habité Martin Scorcese (la violence, la religion (il a voulu être prêtre) …), notamment la place du bien et du mal dans la nature humaine. On comprend à quel point il a toujours été profondément marqué par ses origines italo-américaines et son enfance asthmatique dans un quartier violent de New York.

Le cinéma

 

Et pour moi, Scorcese reste associé à L’acteur par référence : Robert De Niro. Je suis même, vers 16 ans, tombée amoureuse d’un espagnol uniquement parce que je trouvais qu’il ressemblait à Bob. Il collabore aujourd’hui beaucoup avec Leonardo Di Caprio, également un acteur hors norme (je n’ai pas encore rencontré de sosie). Je reste d’ailleurs une vraie « midinette ». Mais, à mon âge, il est quand même plus difficile de tomber amoureuse du héros qui a plutôt l’âge de mon fils. J’avais d’ailleurs écrit un post : Peut-on encore « craquer  » sur le héros du film après 50 ans ?

Musique et cinéma.

Springsteen : Deliver me from nowhere.

Ils vont si bien ensemble ! La musique reste aussi une de mes meilleures amies même si je dois avouer que j’en écoute beaucoup moins qu’avant (à part dans ma voiture). Mais je suis une enfant du rock, du punk, du pop, du reggae, du disco, du RnB…

Springsteen est en passe de devenir une des plus grosses stars mondiales. Mais, il décide de produire un disque seul : Nebraska. Lui, qui vient d’un milieu ouvrier, vit finalement assez mal son transfuge de classe. Et surtout de dépasser son père, violent, dont il a toujours cherché l’amour. Bref, Bruce est en train lutter contre la dépression. 

Ce film n’est pas un biopics classique, il se penche essentiellement sur le processif créatif de l’artiste. Et est particulièrement intéressant car il place vraiment une star (classée parmi les 100 plus grands chanteurs de tous les temps, un des plus gros vendeurs de disques de l’histoire de la musique) à hauteur d’homme. Oui, le boss est, vraiment, un homme comme les autres !

 

Musique et cinéma

 

Je me suis rendue compte, en faisant quelques recherches pour écrire ce post, qu’il ne s’est jamais caché de lutter contre la dépression. J’avoue que cela m’a beaucoup étonnée. Lui déprimé ? Moi qui le voyait comme un dur, un « bonhomme ». Je l’aime d’autant plus !

Il a été un artiste phare de mes années 80. Le film m’a replongée dans ces années. En 79, je faisais mon premier voyage, bac en poche, aux USA. Mon père (encore lui ! ) venait de s’y installer. Et dans la région d’origine de Springsteen : Le New Jersey (avec une très importante communauté d’immigrés italiens, comme mon père) et son bord de mer. Tous les décors du film m’ont parlé. Comme la ville d’Atlantic City, qui est aujourd’hui le « Las Vegas de l’est » mais qui à l’époque entamait juste sa renaissance après des années de déclin. Ça craignait encore pas mal, je m’étais fait un copain là-bas qui avait vu une balle perdue traverser son pare-brise.

Le saviez-vous ? Bruce Springsteen a co-écrit avec Patti Smith « Because the night ». Culte !

Ces derniers temps, j’ai aussi vu Une bataille après l’autre (un vrai feu d’artifice cinématographique), Un simple accident (la brutalité de la répression iranienne traitée avec une fantaisie grave), Lumière pâle sur les collines (En Angleterre, une femme d’origine japonaise essaie de mieux comprendre sa mère originaire de Nagasaki).

Cinéma

3 films très différents Mais quels beaux voyages, quelles passionnantes rencontres !

Et vous, quels sont vos films de chevet ? 


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8 commentaires

  1. Monique Machot a dit :

    Bonjour Virginie,
    Votre sujet cinéma tombe à pic pour moi . Ce matin j’ai eu beaucoup de plaisir à voir : Quand vient l’automne (jeune rajeunis pas…) et donc j’aime regarder mes films à l’heure qui me convient…
    J’en arrive à ma question :
    Quand Lucas dit j’ai toujours aimé les champignons… que fallait-il comprendre ? Il savait qu’il y en avait un vénéneux ? Merci pour votre retour sur cet excellent film.
    Bon dimanche Virginie peut-être au cinéma ?

    1. virginie a dit :

      Je ne me souviens plus très bien. En tous les cas, il sait qui a tué sa mère

  2. Merci pour cette plongée dans le cinéma de nos jeunes années. De mon coté, je n’y vais plus beaucoup, mais je vais me laisser tenter par les nouveautés… avec la nuit qui tombe tôt, c’est très tentant!

    1. virginie a dit :

      Le cinéma adore l’hiver.

  3. Viviane a dit :

    Merci Virginie pour ce partage et passion commune

  4. Viviane a dit :

    alors je rajouterai Un film de Redford : disons « Out of Africa », un film de Clint Eastwood « Sur la route de Madison » et Amadeus de Milos Forman …mais tellement d’autres aussi….Merci en tout cas !

    1. virginie a dit :

      Oui, il y en a tellement. Vive le cinéma !

  5. Super article!

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