Entreprendre !
Entreprendre nous parait audacieux mais finalement, c’est un verbe que nous conjuguons tous les jours.
Evidemment, il y a les vrais entrepreneurs. Dont je n’ai jamais fait partie. Je n’ai pas eu ni la détermination ni l’ambition de me lancer dans l’entreprise dans le but d’une réussite pro. « L’esprit d’entreprise » ne m’a jamais habité. Vous connaissez l’expression « si on lui ferme la porte, il ou elle entrera par la fenêtre »? Ben moi, non seulement je n’ouvre pas la fenêtre, mais je donne la clef pour que l’on me laisse enfermer à l’extérieur.
Je n’ai pas cette persévérance, ce culot.
Après avoir été salariée, puis pigiste, je suis une « petite auto-entrepreneuse » en rédaction de contenus.
Qui bosse de moins en moins.
Je suis même rentrée dans le cliché de la nana en « pré-retraite » qui a enfin du temps pour faire du bénévolat. Mais j’entreprends un vrai « travail » avec le programme prison/justice de La Croix Rouge.
Parce qu’en fait, j’entreprends tous les jours. Je démarre des actions plus ou moins longues, plus ou moins complexes. Entreprendre, c’est commencer à faire, à agir pour résoudre un problème. C’est s’épauler sur le pouvoir de l’action. Je peux même parfois tomber dans une certaine hyper-activité pour parfois freiner mes pensées en boucle.
Agir me soulage de penser.
Ce n’est pas toujours si simple. Quand on a une fâcheuse tendance à la procrastination dont je vous ai déjà parlé dans ce post On verra demain.
J’ai de plus en plus de temps « libre » dans mon quotidien. Que je cherche à remplir au mieux. Sans toujours très bien savoir comment et pourquoi.
Entreprendre sans limites.
Académie Zéro Limite de Martin Latulipe.
J’ai accompagné une amie inscrite à ce programme d’entrepreneurs dans le domaine du business Web marketing sur 2 jours au Grand Rex à Paris (2000 personnes en délire). Un truc de dingue !
Un grand show à l’américaine (en l’occurence des canadiens) où l’on danse pour s’energiser entre deux intervenants, se fait des câlins et des high five. Avec un MC Martin Latulipe (dont je n’avais jamais entendu parler) mais qui galvanise les foules tel un « évangéliste » de la positivité et de la confiance en soi, le tout avec un accent canadien (que j’adore, il rend tout propos sympathique) ajoutant une pointe d’exotisme.
L’idée étant de booster sa combativité et de donner les outils pour mettre fin à la procrastination (là, cela me parle). Mais pour ce faire, tout entrepreneur doit être prêt à affronter ses peurs et à passer à l’action.
J’ai alors essayé d’en tirer des enseignements pour ma vie perso. Et surtout, j’ai tout écouté en transposant tout ce qui concernait la création d’entreprise à la rédaction du livre en gestation (essentiellement dans ma tête) depuis plusieurs années.
Pour commencer, il faut avoir une vision pour soi-même. Il faut se visualiser dans ce que l’on veut être ou devenir pour se fixer un cap, être inspiré par ce que l’on veut faire.
Pour qu’il y ait un changement, il faut une prise de conscience, agir, persévérer.
Quel est mon besoin? Comment je fais pour le satisfaire au quotidien ? Quelles sont mes ressources mais aussi mes peurs qui m’empêchent. Conscientiser ses craintes permet de s’en libérer.
Pour agir, « l’Académie » conseille de découper l’action en petites actions. Un des intervenants nous a expliqué qu’il avait décidé de se remettre à faire du sport. Le premier jour, il s’est levé à l’heure prévue pour démarrer son programme de remise en forme, s’est rendu à la salle de gym juste pour leur dire : « à demain ».
Parallèlement, j’étais en train de finir Kilomètre zéro de Maud Ankaoua. dont le message principal est de dire que ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage et toutes ses étapes.
« Se fixer une direction peut-être utile, mais en se focalisant sur l’objectif, nous en oublions le voyage. Notre obsession du résultat engendre notre peur de l’échec. Le résultat n’est qu’un fait, un bref instant entre 2 voyages. »
Du coup, j’avais envie de vous présenter des femmes qui entreprennent sans se soucier de leur âge ou peut-être même grâce à leur âge.
Une entrepreneuse de plus de 40 ans.
J’admire ces femmes qui décident de se lancer dans une nouvelle aventure avec de vraies convictions. Donc quand Claire m’a contacté via Instagram pour me demander un petit coup de pouce, je n’ai pas hésité.
Après toute une carrière dans la distribution, elle vient de créer un site dédié aux peaux matures.
« En vieillissant, les femmes sont peu conseillées dans les grands média. Après 40 ans, elles sont peu mises et ne savent pas toujours quels cosmétiques choisir pour les nouvelles problématiques rencontrées par leur peau. Avec un dermatologue, j’ai souhaité leur proposer que des soins qui les concernent avec des conseils ciblés. Des produit vraiment adaptés permettent aussi de limiter la surconsommation. On n’utilise que 20% des produits cosmétiques que nous achetons, parce que finalement, on se rend compte qu’ils ne nous conviennent pas. »
Aujourd’hui, le site référence une soixantaine de marques. Avec une préférence pour des produits fabriqués en France, conçus par des dermatologues.
Ophélie m’a également contacté via Insta pour me présenter ce qu’elle fait.
Elle est économiste de formation et a bossé toute sa vie dans l’entreprenariat en accompagnant des sociétés. Aujourd’hui, elle a décidé de se tourner vers une activité de conseils et coaching spécifiquement vers les femmes qui décident d’un changement de vie. Qui veulent passer du salariat à l’entreprenariat.
« J’ai passé ma vie à parler d’argent. Mais en fait, il reste un sujet tabou. Encore plus pour les femmes qui savent donner mais moins recevoir. Alors, j’a voulu tourner ma nouvelle activité pro vers elles. Les femmes sont de vraies petites pépites économiques. Mais il n’y a que 30% d’entrepreneuses. Je les aide à mieux tenir leur place, à être maître de leur vie économique. Entreprendre est parfois juste créer son propre emploi, prendre sa vie en main. Les femmes que j’accompagne cherchent de la liberté et de la sécurité mais ont aussi besoin d’une « fricothérapie » pour leur épanouissement financier en se libérant de certaines croyances limitantes. Il est important d’investir sur soi. D’ailleurs, je conseille souvent de toujours mettre un peu d’argent de côté pour pouvoir se former si besoin. »
Re-entreprendre sa vie.
Série Back to life sur Arte
Et après 18 ans de prison, c’est une vraie gageure ! Alors qu’elle était encore ado, Miri commet un crime. À sa libération, elle revient dans sa ville natale et fait preuve d’une persévérance joyeuse et pour y trouver sa place.
Le terme est souvent employé, mais c’est vraiment une série feel-good. Pleine d’optimisme et joie de vivre mais avec tout l’humour et le second degré que les anglais manient si bien.
Formidable Daisy Haggard (que je ne connaissais pas), actrice principale et co-créatrice de cette « dramédie » qui donne une humanité dingue à son personnage.
2 saisons de 6 épisodes de 30m.
Nos blessures peuvent-elles devenir des forces?
Je trouvais que cette interrogation de la dernière conférence du philosophe écrivain Charles Pépin particulièrement de circonstance pour conclure ce post.
Le philosophe nous explique que la question est de savoir ce que l’on fait de ce qui nous arrive sur notre chemin.
On peut développer des forces en fonction de ses faiblesses à condition d’en être conscient. On garde ses blessures avec soi, elles nous ont épaissis (elles nous ont aussi appris quelque chose sur l’humain). Devenir est faire avec tout ce qui nous construit. Mais pour cela, il faut accepter sa fragilité et ne pas avoir peur que les autres la voient. La vulnérabilité ouvre un espace de connexion avec les autres.
Ce qui avait donné à Charles Pépin l’idée de cette conférence était la réponse de Rafael Nadal à un journaliste qu’il l’interrogeait sur sa forme physique:
« Je ne suis pas blessé, je joue avec mes blessures. »
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Tres bel article ! Tres inspirant merci a toi
Merci pour cette lettre que je vais précieusement garder.
C’est gentil merci
Décidement j’aime tout ce que vous écrivez ! Bon dimanche !
C’est adorable. Bonne soirée.
Les blessures nous renforcent pour rebondir
Nadal n’aurait pas dit mieux 🙂