Nos complexes… Vaste sujet.
« Femmes complexées » relève même du pléonasme.
Bref, un quinqua lifestyle estival très féminin.
L’été est souvent meurtrier pour nos égos féminins. L’été nous expose. Nos complexes s’affichent.
Plus de manches 3/4 ni de foulards complaisants. Quant au maillot de bain…
Perso, je suis beaucoup plus angoissée des marques du temps sur mon corps que sur mon visage. Mes rides, je m’en fous un peu, ma peau qui se plisse de partout, pas du tout !
Des complexes, et alors.
Plus de 60 % des femmes déclarent se sentir mal à l’aise de montrer leur corps sur la plage.
C’est le résultat d’une enquête menée par Oh My Mag et Femme actuelle auprès de 1200 femmes.
Le « media social féminin » décide alors de lancer une campagne pour tenter de décomplexer les femmes : #EtAlors.
J’ai donc reçu il y a quelques semaines un message de Xavière Laffont, la directrice éditoriale de Oh My Mag via Instagram:
» Nous sommes en train de mettre en place un projet qui pourrait vous intéresser. Avec Femme Actuelle, nous avons décidé de lancer une campagne pour le « body positivisme ». Notre idée est de produire une vidéo avec des influenceuses comme vous qui prônent le fait d’être bien dans sa peau. Nous aimerions en réunir 8 pour venir parler du corps. «
Bien sûr ! (hyper flattée d’être qualifiée d’influenceuse et perçue comme bien dans ma peau.)
Nous nous sommes donc retrouvées par petits groupes pour un tournage dans les locaux de Oh My Mag en maillot et kimono noir. Inutile de vous dire que je n’étais pas au top de ma à l’aisitude.
Mais toutes ces femmes présentes sont vraiment inspirantes.
Comme :
Julie aliasDouze Février, grande brûlée qui a réussi à accepter ses cicatrices.
Gaëlle qui faisait une fixette sur ses chevilles.
Georgia passée d’une taille 36 au 40 suite au syndrome des ovaires polykystiques qui est devenue mannequin curvy.
Leslie, jeune comédienne et Miss Curvy Ile de France qui n’a jamais oublié le malaise ressenti à l’achat de son premier tutu de danse.
Etc.
T’as des cicatrices? Du ventre? Des grosses chevilles?… #EtAlors.
Cette campagne a comme unique but de nous rappeler que nous sommes toutes belles et différentes.
Vous pouvez la voir ici ou là.
Je me demande quand même ce qui m’a pris de parler de mes seins????
À propos de seins.
Cela fait plusieurs années que je me demande où sont passées les poitrines fièrement exposées sur les plages de mes jeunes années. Pour ma génération, quasi impensable de bronzer avec la marque du soutif – Enfin, pas moi, mes seins ont toujours été un problème et un vrai point d’ancrage de ma pudeur. J’aurais montré mes fesses beaucoup plus facilement.
Marie Claire vient d’y consacrer un dossier : Pourquoi les femmes se cachent désormais les seins à la plage.
Marie Claire l’affirme : les femmes n’enlèvent plus le haut. Le topless ne serait plus qu’un vague souvenir des étés des années 80-90.
On se souvient toutes de ce film de 1984 : L’année des méduses. L’apogée du phénomène !
« Il a une une tendance générale à re-voiler le corps. » explique Vincent Grégoire, observateur de tendances dans les pages du magazine. « Il faut montrer le moins de peau possible, ou alors tatouée. Il y a un vent de pudibonderie qui plane sur la plage qui est assez flippant. »
Mais d’autres explications sont aussi données :
- Il y a 30 ans, montrer ses seins à la plage était aussi une façon de s’affirmer, de revendiquer une liberté. Aujourd’hui les femmes ayant le sentiment d’avoir de plus en plus de possibilités d’être libres, ne se sentent plus obligées de donner cette preuve d’affranchissement.
- Aucune femme n’aime ses seins. Elles rêvent toutes qu’ils soient différents. Bref, une nouvelle génération ultra-complexée qui a peur du jugement d’autrui. Et qui se sait jamais très loin d’un smartphone…
Même Ipsos s’est penché sur nos décolletés. Avec une étude qui montre qu’en 1984, 43% des françaises bronzaient sens nus à la plage. Elles ne sont plus que 19% en 2019. Les explications données : 56% craignent les risques du soleil pour la peau. 35% redoutent le regard concupiscent des hommes.
Pensée(s) complexes.
Il est incroyable de voir la quantité de personnes qui sont complexées par leur corps et combien si peu le sont par leurs pensées.
Les corps des femmes.
Lors du dernier salon de la lingerie et du swimwear Unique, suite à un concours sur Instagram, Caroline du blog Fifty Years of a Woman a eu le « courage » de participer au défilé qui prônait le Body positive.
En fait, je dis courage car moi, il m’en faut pour aller de ma serviette de plage à la mer, mais Caroline, elle, est à l’aise avec son corps. Même si c’était pour elle un petit challenge de défiler ainsi sur du Beyonce devant des pros de la mode et les média.
« Je n’ai pas de problème avec mon corps. Je l’aime. Alors j’ose le montrer pour toutes celles qui n’osent pas. J’ai voulu participer à ce défilé pour montrer que les femmes de plus de 50 ans sont belles et bien là. Et toujours désirables. J’aime l’idée d’apporter ma contribution pour lutter contre l’invisibilité des « femmes silvers ». Il y avait une ambiance incroyable. Des femmes de tous les âges, avec des corps différents puisant leur force dans le fait d’être toutes ensembles. Les gens ont adoré ! «
Deux autres InMatures ont également joué le jeu. Sylvie du blog Sylvie Enfin Moi et Evelyne.
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Une vraie artiste.
Dora Maar exposée à Beaubourg.
Cela faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds au Centre Pompidou.
Dora Maar fait partie de ces femmes qui se sont émancipées grâce à leur métier. La presse illustrée se développe dans l’entre-deux-guerres, elle y acquiert une reconnaissance incontestable de photographe dans les portraits, la mode et la publicité.
J’ai vraiment beaucoup aimé ses portraits de femmes, connues ou inconnues.
Comme quoi, ça ne date pas d’hier !
Cette couv de magazine date de 1936. En fait, on disait revue à l’époque. « Consacrée à la beauté des femmes », elle a été lancée en 1933.
Mais Dora Maar n’était pas qu’une simple photographe, c’était une artiste complète très liée au mouvement surréaliste (elle est une des rares femmes à être présente dans les expositions du mouvement). Très engagée à gauche, elle produit également de grands reportages sociaux. Elle fait aussi beaucoup de collages mêlant photos et peintures.
Et alors qu’elle vit une relation amoureuse avec Picasso, elle produira aussi bon nombre de tableaux (suis moins fan de ses peintures).
Crêpage de chignons (def : dispute violente entre femmes).
La série Feud : Bette and Joan sur Canal + à la demande met en lumière la rivalité entre Bette Davis et Joan Crawford, deux monstres sacrés d’Hollywood.
En voilà 2 qui ont bien morflé.
La première, actrice au talent plus que reconnu mais qu’hollywood trouvait laide. La seconde jugée uniquement sur son physique de bombe qui a dû « jouer à Joan Crawford » toute sa vie.
Une rivalité entre 2 actrices fortement attisée par une industrie au-delà du machisme. A une époque où les actrices appelaient « papa » leur producteur.
Formidable performance des deux actrices. Susan Sarandon ( Bette Davis) et Jessica Lange (Joan Crawford).
Je suis surtout en total amour avec Susan/Louise. Et comme elle vieillit bien ! Je veux faire Susan Sarandon quand j’aurai 70 ans.
Thelma et Louise étant Le film de femmes de notre génération (1991)
Autre fléau de l’été pour l’ego et nos complexes : les photos de vacances.
Pourquoi on ne s’aime pas en photo ?
Devant l’objectif, on se crispe. Devant sa photo, on est le plus souvent déçu. On ne se plaît pas, on ne se reconnaît pas.
La photo nous montre toujours sous un jour inédit. Alors que l’on se voit le plus souvent dans un miroir. Que de face. Et le plus souvent, le regard est dirigé sur une action (se brosser les cheveux, se mettre du mascara…)
Une photo est un instantané réducteur. On y apparaît dans une posture, avec un angle, des gestes dans lesquels on n’a pas l’habitude de se voir.
Puis, la photo fige : une expression, une attitude. Alors que la vie est mouvement.
On se dit alors, je ne suis pas photogénique.
Ce qui peut être vrai.
La photogénique crée des complexes. Elle est injuste. Elle fait des cadeaux à certains, alors que pour d’autres, c’est une punition.
Lorsque l’on se déteste toujours en photo, on peut s’interroger sur comment on se voit, on se vit. J’ai grossi » ou : « J’ai vieilli. ». On focalise sur un point précis, on cherche des ressemblances.
Moi par exemple, je trouve que plus je vieillis, plus je ressemble à mon père. J’adorerais mon père. Mais bon, il n’était pas un modèle de féminité gracieuse. Plutôt un mélange de Lino Ventura et de Michel Constantin (pour ceux qui voient de qui je parle).
Alors qu’en fait, pour être bienveillant avec soi-même, il faudrait pouvoir se regarder dans un ensemble. Pas se dissocier.
Les photos ne correspondent pas à la perception que nous nous faisons de nous-mêmes. Et, elles nous ramènent à la façon dont on apparait d’un point de vue social : aime-t-on ce que l’on représente? Ce que les autres vont voir?
Car en fait, le problème est peut-être là. On réalise devant sa photo que c’est comme cela que les autres nous voient.
Ce qui est souvent faux.
Faites le test. Sur une série de photos, votre photo préférée de vous ne correspondra pas forcément au choix d’un proche.
Alors, quand on accepte d’être prise en photo, il faut accepter de perdre le contrôle de son image.
Sinon, c’est pose standard et sourire forcé. En fait, il ne faudrait pas essayer de poser et tenter de sourire. Mais plutôt de penser à une émotion (qui transparaîtra).
Une femme si inspirante (et hyper photogénique).
Et pourtant, je suis sûre qu’Isabella Rossellini a aussi des complexes.
Alors, je retiens cette pose (surnommée pose Adjani), très appréciée des InMatures, pour cacher le relâchement de l’ovale.
Et pour bien profiter de l’été, vous pouvez aussi lire Des injections de bonheur dans mes pages Conseils Pro-Age.
Pas mieux !
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J’adore ton article ! j’ai appris Plein de choses dommage je n’ai pas canal à la demande pour la série
Bisous
Cet article est original , bonne continuation à toutes et à tous !
https://www.medespoir.ch
J’ai été tellement heureuse d’être La marraine avec 2 autres jeunes femmes inspirantes du défilé du Salon de La Lingerie. Dont une, Louise qui fait partie des 8 sélectionnées pour cette campagne. Tu peux être fière de faire partie de ces femmes. Tu es belle ma Virginie
Bel article inspiré et inspirant
Bisous
J’aurais adoré être à Paris pour venir vous applaudir. Et encore bravo d’avoir oser. Je pense que je n’aurai pas eu ce courage. Bises
Que j ‘ai aimé ton billet!!!
Tellement decomplexant et plein de souvenirs…J avais vingt ans en 1984, plutôt fine mais n est jamais enlevé le haut du maillot…comme toi, dénuder le bas me poserai moins de problème enfin à l époque….
Merci pour ta vitalité et ton énergie
Ben oui, aujourd’hui, même nos femmes, on n’a plus envie de les montrer 🙂 Merci pour ce gentil commentaire. Virginie
Avant de partir en vacances je me dis toujours pffff faudra mettre un costume de bain…..mais j’aime tellement me baigner qu’une fois arrivée à destination je me fiche de mes quelques kilos en trop, ma cellulite etc…et constate qu’il y a très peu de femmes vraiment bien foutues autour de moi, si ce n’est les moins de 20 ans et encore…..du coup je m’éclate dans l’eau et qu’est-ce que ça fait du bien 🙂
On n’a encore rien trouver de mieux qu elle maillot pour s’éclater à la plage. Alors, vive le maillot de bain !
Bonjour
Merci à nouveau pour vos articles. Votre blog est toujours intéressant et inspirant.
Comme c’est gentil Christine. Bon we. Virginie
Le maillot et nous, c’est la phrase qui revient chaque année, et cela ne va pas s’arranger ! Alors aimons-nous pour ce que nous sommes…Bravo à toutes ces top-models ammateurs qui ont joué le jeu, nous n’aurions pas osé…
Comme toujours un bel article !
Vu la canicule subie à Paris, j’étais à deux doigts de sortir en maillot de bain. Avec un paréo bien sût 🙂
Nous avons de la chance – nous habitons dans le sud et nous sommes en short, en paréo ou en mini-robe tout l’été !
Tant de fragilité et de force et de lucidité et de bienveillance dans cet article. Merci Virginie !
J’adore ce commentaire 🙂 Merci mille fois et bon wek-end. Virginie
Très bon article bien documenté : Ah l’épreuve annuelle du maillot de bain ! Je dois prendre quelques couleurs dans mon jardin avant d’affronter la plage comme si le bronzage masquait les imperfections Je sais que non mais ainsi j’ai plus de facilités même si je sais que ce n’est que psychologique Je n’ai jamais pratiqué le monokini, trop pudique Chacun fait ce qui lui plait A bientôt et merci
Je suis d’accord. Être bronzée aide à se sentir plus a l’aise. Bonne soirée. Virginie
Super article, et décomplexant. Votre démarche va aider beaucoup de femmes. Belle inspiration, bravo!
Cela me fait vraiment plaisir que vous me disiez cela. Virginie
[…] ” Nos complexes… Vaste sujet. « Femmes complexées » relève même du pléonasme. Bref, voici un quinqua lifestyle estival très féminin. L’été est souvent meurtrier pour nos égos féminins. L’été nous expose. Nos complexes s’affichent. Plus de manches 3/4 ni de foulards complaisants. Quant au maillot de bain… Perso, je suis beaucoup plus angoissée des marques du temps sur mon corps que sur mon visage. Mes rides, je m’en fous un peu, ma peau qui se plisse de partout, pas du tout ! Des complexes, et alors.” Plus de 60 % des femmes déclarent se sentir mal à l’aise de montrer leur corps sur la plage. C’est le résultat d’une enquête menée par Oh My Mag et Femme actuelle auprès de 1200 femmes…. (La suite sur son blog ici) […]
Superbe article décomplexant et qu’on a envie de lire tous les jours !
J’adore Julie / Douze Février … c’est femme est une vraie source d’inspiration et de force.
Bonne journée et encore bravo !
Merci beaucoup Laura. Bonne fin de journée. Virginie
Ohhh super ton article ! Ravie d’avoir découvert ton blog, continue 😉
Merci beaucoup ! N’hésite pas à t’abonner pour être informée par mail de chaque nouvelle parution. Bonne soirée. Virginie