Une nouvelle comédie romantique de Tonie Behar.
Roman, (comédie ) romantique, une même étymologie pour nous transporter dans l’aventure des sentiments, dans la vie et ses passions… Et qui n’a pas envie de romanesque?
Je suis donc ravie de vous présenter Tonie Behar, une femme éminemment sympathique. Elle donne immédiatement l’envie d’être son amie. Peut-être parce qu’elle écrit des livres qui veulent nous faire du bien avec des personnages qui nous ressemblent ?Petit clin d’œil, nous avions rendez-vous dans un café nommé Capri, un nom évocateur pour tous les amoureux du monde, pour me présenter son nouveau roman Une folle envie de liberté (Charleston).
Une femme amoureuse de l’amour.
Des origines de multiples pays, Tonie Behar est née à Istanbul qu’elle quitte, à 5 ans, pour Paris. Elle ne parle pas un mot de français et pendant plus d’un an restera muette en classe. Mais un jour, la maîtresse présente un livre. Révélation ! Aussitôt après l’école, elle demande à sa mère de lui en acheter un.
« C’est ainsi que Oui-Oui chauffeur de taxi a changé ma vie ! En lisant, je me suis décidée à parler, à vivre, à rêver. Depuis, je vis un livre à la main et un roman dans la tête. »
Aujourd’hui Tonie est une vraie parisienne à la tête d’une famille de 3 enfants. Elle a écrit près d’une dizaine de livres après un parcours éclectique. Et ce qu’elle aime, ce sont les histoires d’amour qui se finissent bien.
» J’ai toujours voulu écrire des romans mais j’ai exercé différents métiers avant de m’en donner pleinement l’autorisation. J’ai été attachée de presse puis j’ai intégré un groupe de luxe. Je suis ensuite devenue journaliste et enfin rédactrice de contenus en créant mon auto-entreprise. En 2007, je me dis « allez GO, il est temps de réaliser le rêve de ta vie ». J’ai la peur au ventre, celle de ne pas y arriver, de ne pas être légitime. Mais j’ai eu beaucoup de chance. Mon premier roman est publié dans une petite boite d’édition. C’était une première étape de franchie très importante. Je vais ensuite aller chez un autre éditeur plus prestigieux. Et maintenant c’est mon 4 ème roman qui parait chez Charleston où je me sens extrêmement bien. »
Parallèlement, Tonie réunit autour d’elle six romancières, la #TeamRomCom, composée de Isabelle Alexis, Adèle Bréau, Marianne Levy, Sophie Rouvier et Marie Vareille. Leur but : défendre une comédie romantique à la française de qualité. Et signent ensemble un Manifeste pour la comédie romantique que je trouve très réjouissant.
« J’ai fondé ce collectif pour valoriser la comédie romantique. Parce que j’aime les histoires d’amour qui donnent de l’espoir. Nous avons aujourd’hui toutes grandi ensemble. Nous sommes d’ailleurs les premières françaises à avoir écrit des comédies de Noël* « à la française », en y mettant de l’humour et du second degré. »
*Y aura-t-il trop de neige à Noël? Noël et préjugés, Noël Actually… Chez Charleston.
La comédie romantique.
Le saviez-vous?
Shakespeare a écrit plus de comédies sentimentales que de drames.
La comédie romantique que je connais essentiellement au cinéma ou dans les séries se décline bien évidemment en littérature. Avec des personnages attachants, de l’humour, de la légèreté, elle cherche avant tout à raconter une histoire d’amour. Le plus souvent entre deux personnes que tout oppose en apparence mais qui vont finir par tomber amoureux l’un de l’autre. La littérature permet souvent d’aller plus loin dans la « photographie » de la société.
Jane Austen, par exemple, fut une véritable peintre de son époque en nous narrant les amours, les déboires, les ambitions de personnages devenus des emblèmes de la culture féminine.
Et aujourd’hui, la comédie romantique et féminine dont se revendique Tonie Behar est résolument moderne. Quand elle se lance dans l’écriture, dans le roman d’amour écrit par de femmes, on parle alors de « chick lit », de littérature pour « poulettes ». Genre représenté avec le succès que l’on connait de Bridget Jones et de Le diable s’habille en Prada.
« Je n’aimais pas cette catégorisation. Le mot avait un petit côté méprisant pour les lectrices. Alors que la comédie romantique écrite par des femmes existe depuis toujours. Mais longtemps, les femmes qui écrivaient n’étaient pas considérées. Jane Austen a été peu reconnue de son vivant. La saga des Angélique, marquise des Anges a été signée Anne Golon et Serge Golon pour faire plus sérieux alors que le mari, à part quelques recherches, n’en avait pas écrit une ligne.
Les comédies romantiques, les romans « feel good », sont aussi le reflet des rapports hommes/femmes et nous permettent de voir à quel point ils évoluent avec le temps. La trame chez Jane Austen était le refus du mariage arrangé par exemple. Ces livres accompagnent les femmes dans leur émancipation, ils les rassurent, leur montrent un chemin possible.
La comédie romantique te met quelque chose de positif dans la tête. Mais le fond est toujours sociétal. Elle parle toujours de la situation de la femme et de l’évolution de la société. Je suis passionnée par la condition féminine. J’aime l’idée de voir la vie en rose tout en étant résolument féministe. Et j’aime aussi ce moment de vérité : « Tu es face au choix d’aimer, ou pas. »
Alice, une héroïne de comédie romantique de 50 ans.
Pour Tonie Behar, la femme de plus de 50 ans est un des derniers tabous. Souvent encore coincée dans un vieux schéma, elle a pris en charge son conjoint, des enfants en s’oubliant sur le chemin.
Comme Alice Lambert, la nouvelle héroïne de sa dernière comédie romantique Une folle envie de liberté.
Les grands-parents maternels d’Alice l’appelaient la « mal-partie » (fille d’une mère célibataire de 21 ans et d’un père séducteur et fêtard). Et, à 50 ans, elle ne sait toujours pas si elle est arrivée là où elle le désirait. Une adolescence toute en rébellion et auto-destruction jusqu’à sa rencontre avec Luc, futur médecin, autant prince charmant que bouée de sauvetage. Alice va « jouer » alors à la femme parfaite, dans son couple parfait, dans sa maison parfaite. Jusqu’à ce qu’elle craque et quitte tout pour une chambre de bonne exiguë au confort spartiate. Que va t-elle faire de cette liberté retrouvée qu’elle vit plutôt comme une punition? Alors qu’elle pense que sa vie est finie ?
Alors qu’elle doit garder l’appartement de son père parti quelques mois à l’étranger, c’est tout un nouvel univers, de nouvelles perspectives qui s’ouvrent à elle, boostée par les femmes qui vivent dans l’immeuble, au 19bis boulevard Montmartre.
Impossible de ne pas s’attacher à Alice qui va passer par toutes les émotions alors que l’on découvre en parallèle sa réinvention et le délitement de son mariage. Tous ses doutes, ses ressentis, ses rêves n’ont pas d’âge. Moi, elle m’a donnée la pèche, Alice ! Tout comme avec Tonie, j’aimerais bien qu’elle soit mon amie.
Extraits :
« … – Tu sais, les femmes s’adaptent bien mieux au changement que les hommes, lança Manuela. Notre corps se modifie en permanence. D’abord à l’adolescence, mais aussi tous les mois avec nos règles, puis avec les maternités, puis à la ménopause… On nous a appris à en avoir honte, alors que c’est notre force. On sait s’adapter. Le changement, c’est notre truc !… »
« Elle se rinça le visage à l’eau froide et s’observa dans le miroir. L’approche de la cinquantaine avait mis à mal son estime de soi. Elle vivait désormais avec filtre vieillissant dans le cerveau et s’imaginait toujours pire que la réalité. L’image que lui renvoya le miroir était celle d’une jolie femme blonde, dont les cheveux un peu décoiffés, encadraient un visage reposé et doré par le soleil. Le bronzage avait atténué ses cernes, et son séjour marseillais avait défatigué ses traits. Alice se regarda droit dans les yeux et décida de se trouver belle…. »
Allez, pour cet été, je nous souhaite une folle envie de liberté.
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