Juliette Binoche.
Notre belle Juliette!
À l’affiche depuis quelques jours du film d’Olivier Assayas : Sils Maria.
Les critiques sont unanimes: un très beau rôle. Celui d’une actrice révélée à 18 ans grâce au personnage d’une jeune fille ambitieuse qui pousse au suicide une femme mûre. Et à qui, on re-propose cette même pièce, mais dans le rôle de la femme mûre. Elle est opposée à Kristen Stewart. L’âge, le temps qui passe, sont bien sûr au centre de ce long métrage.
Juliette débute au milieu des années 80 avec Godard (Je vous salue, Marie), Techiné (Rendez-vous), Carax (Mauvais-sang)…
Elle est une des actrices françaises les plus récompensées à travers le monde.
César de la meilleure actrice et prix d’interprétation à Venise pour Trois couleurs: bleu de Krzysztof Kieslowski.
Oscar du meilleur second rôle et prix d’interprétation au Festival de Berlin pour Le patient anglais d‘Antony Minghella.
Et, prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour Copie Conforme d’Abbas Kiarostami.
Son plus gros succès public en France est Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau.
Elle a également d’autres cordes à son arc artistique. Elle peint et a effectué en 2008 une tournée mondiale de danse contemporaine avec le chorégraphe anglais Akram Khan (oui, elle aime travailler avec des personnes aux noms impossibles).
En 2012, elle pose nue dans Playboy.
« J’ai été convaincue par une jeune équipe qui veut changer Playboy, comme on voudrait changer le monde, en parlant du corps différemment, en lui rendant son âme »: Déclare-t-elle. Oui, intello mais aussi un peu coquine, la Juju!
J’ai aussi lu que la Binoche devrait l’année prochaine, jouer Antigone (celle de Sophocle) au Théâtre de Paris.
Là, je suis quand même un peu perplexe. Antigone, cette jeune femme révoltée qui va au bout de ses convictions. J’ai lu l’Antigone (d’Anouilh), à la fin de mes années lycée. Ce personnage faisait écho à mes rebellions adolescentes. Alors, même si ça me fait un peu mal d’écrire cela, je la trouve un peu âgée pour jouer cette héroïne.
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La belle Juliette ! Nous l’avions découvert dans « L’insoutenable légèreté de l’être », c’est si vieux déjà…et maintenant Antigone ? Bizarre…
Ado, j’ai joué Antigone, et j’avais la maigreur de l’emploi.
Pour la Binoche, ça sent son challenge du rôle à contre-emploi… Enfin c’est mon ressenti.
Si elle ne m’emballait pas spécialement jeune, je trouve qu’elle est devenue magnifique, et de plus en plus habitée et juste dans ses rôles.
Maintenant je l’aime d’autant qu’elle n’hésite pas à oser explorer, de quoi se booster et passer au dessus du complexe de la maturité.
J’ai beau militer, mais je ne m’en questionne pas moins.
Alors ton article fait du bien, merci!!!
Je suis assez d’accord, elle prend vraiment plus de profondeur en mûrissant.
Etonnant comme alors que je viens de poster sur ce film, je découvre que Café Mode et toi venez de faire de même. Ce film m’a envoûtée. J’ai déjà très envie de le revoir. J’avais découvert Juliette Binoche avec Rendez-vous, d’Assayas. C’est selon moi devenu l’une de nos plus grandes, toujours surprenante et juste, avec une envergure internationale. J’ai les mêmes souvenirs que toi d’Antigone, aussi je demande à voir. Mais cela risque d’être intéressant…
PS : j’ai un mal fou à commenter chez toi. Mes deux commentaires sur tes précédents billets n’apparaissent pas. Et celui-ci s’est effacé une première fois, message d’erreur. Grrrrr.
Pas encore vu le film, ms dès que je rentre, je me précipite! Surtout après avoir lu ton commentaire. Bises
Elle a bien joué dans Mademoiselle Julie récemment,on ne peut pas dire qu’elle avait l’âge du rôle non plus…
Tout est dit : actrice d’envergure internationale, jeu subtil et exceptionnel.
J’ai hâte de voir son dernier film. Je suis une inconditionnelle.
Par contre, je ne l’ai jamais vue au théâtre. Aucune idée de son jeu et de sa présence sur scène.
Bon alors petit rappel… Ce blog se nomme « Jeune veillis pas »… Je suis presque certaine que Juju, comme la surnomme affectueusement Vivi, fait partie de ses lectrices célèbres, et donc secrètes… Vous pensez bien qu’après avoir lu tout ce qui y est publié, elle n’a pu trahir l’essence même de notre « mouvement » ;o) C’est la raison pour laquelle, à travers cet acte engagé et quasi politique, elle a décidé de nous rendre hommage, à nous, oui oui (bon là je sais je m’emballe toute seule sur mon canapé). Alors moi je dis « merci Madame Juju ! ». Pour une fois qu’un metteur en scène choisit une Femme avec un F majuscule pour jouer le rôle d’une jeunette, on ne va pas se plaindre quand même :o))