Âge et ski font-ils bon ménage?
Ce symbole de mes années « ski/jeunesse », ce sont des guêtres! Que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…
Hé oui, la montagne a bien changé, ma bonne dame. Ou serait-ce moi ?
J’ai toujours adoré le ski.
Aujourd’hui: chaque année un peu moins. Plus vraiment mon truc (en tous les cas, je ne skie plus en jean avec cet accessoire furieusement hors tendance dont seule mon amie Sophie prédit le retour pour l’hiver 2015).
Pourquoi?
La trouille!
Mais pas que
Parce qu’avant:
Je n’avais pas le vertige sur le télé-siège !
Je ne savais pas ce qu’était l’ostéoporose.
Je ne faisais pipi qu’une seule fois dans ma journée de ski (et heureusement car j’ai aussi porté des combinaisons).
J’attendais mes enfants. Ils suivaient consciencieusement mes traces.
Je pouvais, après une journée de godille (mot aussi has been que la technique), danser une partie de la nuit à L’igloo Club.
J’éliminais la raclette du soir le lendemain.
Je n’emportais pas mon mixeur pour faire des soupes le soir. Et, ne repartais pas avec moult produits régionaux!
Je ne remarquais pas que ma peau était si sèche.
Mais, ça, c’était avant!
Pourtant, chaque année, j’y retourne.
Pour mes enfants ados…. Et, malgré tout, j’aime la montagne, l’ambiance des sports d’hiver. Même si je suis presque contente, le matin quand je me lève, de voir qu’il ne fait pas beau. Je culpabilise moins de ne pas avoir envie d’aller attaquer l’aiguille rouge à 10 heures du mat!
Je suis contente de partir à la montagne. Malgré la vitrine de la pharmacie du coin de ma rue qui me rappelle que la montagne, ça vous glace!
Et, je regrette à la sortie du train!
S’installer en famille dans un cagibi de location est un véritable parcours du combattant (avec un très très lourd paquetage). Le mot est à peine une image quand il s’agit de récupérer ses clefs à 17 heures tapantes au guichet de l’agence Locprestige : c’est la guerre!
Le lendemain, pas fraîche et encore moins dispose (les trois premières nuits à plus de 1500 mètres, je ne ferme l’œil que 10 minutes par heure), je file chez le loueur de matos.
« Votre taille? »
« 1m62. »
Et, immanquablement, comme toute personne ayant appris à skier dans les années 70 ( = choisir ses skis an en levant le bras et en coudant le poignet), j’ai le sentiment de me retrouver avec des skis de nain.
Votre poids?
Regard aux alentours, voir si personne ne va entendre mon mensonge
« 52 kg. »
Si je me re-pète les ligaments croisés (3 moi d’attelle rigide en 2004 avec enfants petits et grand Labrador), ça sera par coquetterie!
Me voilà parée!
Mais, là, tu prends un méchant coup de vieux.
Si, en « ville », tu peux en encore faire illusion en trottinant avec des talons de huit, en tenue de ski, il est plus difficile de garder un minimum de dignité. Empésée, extrèment lestée, la coordination de mes mouvements est tout sauf gracieuse! Bref, toute notion d’élégance s’est évanouit de ma silhouette. Mon amie Caro est même obligée de skier avec un pantalon beaucoup trop grand pour pouvoir l’enfiler par dessus ses deux genouillères!
En fait, on peut ré-écouter le sketch de Gad Elmaleh au ski en remplaçant « le blond » par « le jeune ».
Le jeune n’a jamais froid. Il skie en pull même par – 12. La « vieille » a toujours trop froid ou trop chaud. Les bouffées de chaleur par temps polaire, c’est l’enfer ! N’ayant toujours pas bien intégrée que les matières techniques avaient vraiment évolué, je pratique toujours l’empilement de couches par peur du froid. Au bout de 2 pistes, je suis en eau. Et là, je suis foutue. Comme je ne vais pas « sécher » de la journée, la broncho-pneumonie plane sur mon bonnet (non, je déconne, je n’en porte pas. Je préfère risquer une amputation des oreilles. Je n’ai pas une tête à bonnet.)
Le jeune ne te voit pas! Passé la trentaine, tu es complètement invisible sur une piste de ski. Alors que toi, tu ne les perd pas une seconde de vue, t’as le sentiment qu’ils vont tous te foncer dessus, voire te passer par-dessus!
Bref, quand je vous dis que j’en arrive à espérer qu’il neige pour disparaitre vraiment du décor en rentrant (presque) tout schuss dans mon 12m2 pour 4.
Ce qui ne change jamais:
Je ne fais toujours pas de préparation au ski avant de partir (mais, ça commence à se voir).
Je finis la semaine avec un herpès solaire,
J’ai des marques de bronzage à la con. Non, pas celle du masque. C’est comme le bonnet, je n’ai pas un visage à masque. Au moins, la lunette de soleil, ça pose sa skieuse. Obligée de porter des cols roulés pendant au moins deux semaines ou des gros foulards alors que le printemps est précoce.
La moitié de ma valise sent le fromage.
J’attends l’année prochaine pour y retourner!
Cette photo, tout à mon avantage, m’amène à vous prévenir que dans mon prochain post « De dos elles ont 25 ans », cela sera MOI!
Et, heureusement que les tire-fesses se font de plus en plus rares !
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Tellement vrai !! merci de me rappeler que je ne suis pas la seule à cumuler les couches, à ne pas faire confiance au loueur de skis, et à ramener le fromage qu’on trouve en bas de chez moi…mais j’adore le ski qd même !
Et la viande des grisons, tu en ramènes de la viande des grisons?
Je me retrouve tout à fait dans ton article, sauf que moi je pèse 55 kg (ça pèse lourd les chaussures de ski). Tu devrais tenter le snowboard, après tu as l’impression d’être une vraie déesse sur des skis 😉
Alors si le mono ressemble à George Clooney et qu’il me privatise une piste pour moi, je me laisserais tenter par le snow!
Comment te dire, j’ai tellement ri en lisant ton article que je ne vais pas gacher ça en regardant Gad que j’aimais beaucoup mais qui me sort par le bonnet depuis cette pub tout sauf drole.
Mais ton post J A D O R E !!!!!!
me sens tellement moins seule en te lisant ….
Merci madame Peel et bonne soirée.
Absolument excellent, j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises, tant je me vois en toi, juste 4cm en moins, des kilos en plus, j’ai mon matériel, le chalet de mes beaux-parents est immense, j’en connais bien les canapés, car depuis deux ans je ne skie plus. Comme tu dis, quand ils sont petits, nous sommes devant les enfants quand ils sont adolescents, les rôles s’inversent et encore Hugo protestait, trouvant que j’exagérais de le faire attendre…
Essaie les raquettes si tu veux remettre des guêtres, ou le ski randonnée peut-être, mon mari et mes beaux- parents(60 et 70 ans) sont des addicts. Tout comme toi je hais tous ces gens qui te passent sur les skis dans la queue du télésiège, qui ne veulent pas monter à côté de toi, qui s’arrêtent en dérapant à deux centimètres, etc. La liste serait bien trop longue…
Le froid, j’ai toujours eu froid, j’ai été mieux le jour où j’ai acheté un sous pull en soie, pareil pour les sous gants, de la soie , malheureusement j’ai toujours froid aux pieds, au nez et aux oreilles et je refuse le casque, je sais ce n’est pas bien, mais il n’y a rien de pire, tu n’entends plus venir autrui, pour les enfants c’est une obligation, mon mari en porte un.
Tout comme toi, j’aime la montagne, et tous les ans nous y retournons pour respirer le bon air.
Merci de cet excellent article!
J’ai beaucoup menti sur mon poids! Plus jeune, je suis partie skier avec des sacs poubelle au pied dans mes chaussures parce qu’une amie, native de la station, m’avait expliqué que c’était le meilleur moyen de ne pas avoir froid aux pieds. Je ne sais toujours pas si elle s’est moquée de moi!
Témoignage d’une autre skieuse de 1m62 pour 52 kg (sans tricher) : gros progrès dans le ski depuis les années 70, les skis de nain (autrement appelés paraboliques) tournent tout seuls. L’adoption définitive du casque ventilé permet de n’avoir ni froid aux oreilles ni chaud à la tête ; le masque dans ce cas devient obligatoire et prévient les coups de soleil sur une grande partie du visage. Oui toujours le ski même après 50,60 et pourquoi pas plus si affinité… Pas mal l’œuf de dos !
je crains de ne pas avoir une tête à casque!
J’ai beaucoup ri en lisant ton blog, c’est tellement vrai. Mais comme toi j’adore la montagne et vu que j’habite la Suisse on va à la montagne même en dehors des vacances, cela fait tellement du bien de respirer le bon air de la montagne. Mais j’ai abondonné le ski de piste pour le ski de fond et les promenades à raquettes loin de la foule.
J’avoue que je ne suis pas très tenté par le ski de fond. En revanche, j’ai fait des raquettes. Après mettre péter les ligaments du genou, je suis restée plusieurs années sans skier. le problème est que je ne trouve personne pour en faire avec moi!
Ton billet m’a bien fait rire,c’est tellement ça et puis c’est bien plus drôle que les sketchs de Gad.
Gad Elmaleh était drôle, mais ça, c’était avant… la banque!
Pas mal. Très drôle ! Bravo
Merci bisous
Ce qui m’em…bête le plus dans le ski : faire les bagages, faire la route, ne pas bien dormir, faire les courses tous les soirs parce que le stockage dans 12m2 on oublie et être crevée au bout de 3 pistes rouges. Et pourtant je rêve d’y retourner depuis 3 ans. D’autant plus que j’ai tout le matériel, y compris mes vieux skis droits que je ne réutiliserais pour rien au monde depuis l’achat des paraboliques 😉
VIve le ski…à l’hôtel!
J’ai bien ri en lisant ton post ! je n’aime pas la neige, j’ai peur de la route, peur des chutes et surtout je n’aime pas ces chaussures serrées dans mes pieds ! j’y suis allée une fois pour faire plaisir à mon nouveau mari, j’ai réussi à donner le change mais pour reprendre l’expression « ça c’était avant ! » Maintenant si il veut y aller il y va seul puisque les pistes sont à 2 heures ; mais il ne skie pas c’est juste pour la beauté des lieux.
oui, ma montagne enneigée reste toujours un magnifique spectacle!
Moi aussi j’ai bien ri, surtout à la photo des 3 nanas : devinez celle qui a passé 50 ans. Ah ! Ah ! Ah !
Merci beaucoup Nadia!
L’année prochaine on organisera une semaine à la montagne ensemble: ski alpin, ski de fond, raquettes…je suis partante pour tout!
Et si la flemme nous prend, on fera comme mon mari qui ne ski pas: assises à la terrasse d’un refuge, crème solaire, bouquin et coca light à porté de main!
Ho oui!
Ton mari a tout compris. ha, ces italiens!
Trop drôle cet article ( la position de l’oeuf , ça existe vraiment ???) . Moi , je déteste le ski et tout ce qui va avec donc la question est réglée … sauf quand je dois me sacrifier pour le reste de la famille . Dans ce cas , je sais très bien imiter le cocker malheureux pendant une semaine !
La position de l’œuf existe bien, c’est celle du schuss (que je ne pratique plus depuis plusieurs années déjà! Aimerait bien voir votre air de cocker malheureux! Et celui du Saint-Bernard, vous savez faire?
Bravo, j’ai ri et je me suis vraiment reconnue !
Merci beaucoup, bonne soirée.
Cela fait un certain temps que je ne vais plus skier régulièrement, tous les ans. Et cet article me conforte dans mon mouvement : le sourire n’a pas quitté mon visage pendant toute la lecture, merci ! J’avoue, j’ai de plus en plus de mal à passer par le rayon enfant pour me vêtir (149 cm, qui dit mieux), il y a un âge où cela devient…curieux. Et puis dévaler les pistes bof, je suis trop lente désormais, peur de retomber (depuis un accident, mal soigné, qui a -aussi- un peu cassé ma carrière). Donc je me « cantonne » au ski de randonnée, la luge (ouaip), les raquettes ou les bataille de boules de neige : oui, je suis resté un peu infantile de ce côté. Moi c’est le fuseau qui me reste en tête, déjà daté à mon époque mais bien pratique. Quant à l’histoire du pipi avec la combi…no comment ! Même en prévoyant, c’est parfois tout un art du zen. Alors je vais à la montagne hors période scolaire, M. Grand (oui il est plus grand que moi) ne s’en plaint pas non plus mais lui, il dévale, vite. Et me sert, accessoirement, de radiateur la nuit : le froid, mon grand ennemi. Dans ce cas, j’utilise les mêmes techniques que pour la moto (suis motarde) avec oui la soie et les matières techniques plus les fines couches empilées.
Je me suis rachetée un fuseau cette année. J’adore! Et, je pense que tu as raison, hors période scolaire, ça doit être plus sympa (plus secure aussi)!
Merci pour cette bouffée d’oxygène, hyper drôle et tellement vrai !
Une fois, ça me ferait tellement plaisir de partir à la montagne ensemble!
Avec mon prénom , ca fait moins collège de garçon …
Vraiment drôle ton histoire de ski mais pour info à 15 ans tu avais déjà ton herpès solaire !! Mdr…! Tu as oublié mais tu mettais dessus l’écran total de l’époque. Une espèce de pâte plus blanche que blanche !!!
Oui, j’ai bien dit « ce qui ne change pas! ». Refile une date pour un dej. Bises.
A défaut de chapeau bas qui n’est pas de circonstance, je te dis : bonnet et casque bas ! car tu continues a aimer les sports d’hiver, tu persistes et signes.
Et pourtant tu décris à merveille ce que je ressens : le ski c’est la guerre partout !
Virginie, tu as oublié les chaînes que l’on doit adapter aux pneus de la voiture, de nuit, en pleine tempête de neige, 2km avant la station. J’ai quand même vu cet hiver, un homme se transformer en gladiateur balançant ses chaines sur un autre conducteur qui avait osé le traiter d’inconscient pour ne pas les avoir mises, quelques kilomètres avant.
Le ski c’est la guerre !
Mais bon les enfants adorent et comme j’adorent mes enfants…
Question vestimentaire, j’ai un faible pour le sous-pull que je portais en 1975, en espèce de « rayonne » orange. C’était très mode ; quelle horreur, du genre : oui j’ai réussi à piquer le sous-pull à Mr Spok.
Allez tout schuss ! france.
J’aurais adoré voir la scéne du galadiateur! Un jour, plutôt une nuit, avec mon mari, nous avons été obligé d’aller réveiller un villagois sur le route de Val d’Isère pour le supplier de nous aider. De toute façon, c’était ça ou le divorce!
Virginie, je parie que tu n’avais plus aucune exigence du style : il faut que le villageois ressemble à Clooney (qui semble ton référentiel masculin).
france.
ça devait être génial !!! =)
ça me manque en tous les cas!
Je te comprends et je t’envoie mille pensées affectueuses.
france.
Tu es bien courageuse ! Moi je n’y vais plus…on se caille trop!..
Sinon un excellent post Virginie, qui m’a autant faire rire que tes vacances au club.
Merci Lilly, bon fin de dimanche.