Ok, c’est la rentrée, mais c’est toujours l’été.
Été = vacances… Alors oui, c’est la fin de « quelque chose » qui nous laisse toujours un peu de nostalgie, quelques soient nos activités estivales. Je suis, cette année, beaucoup moins partie (et sur des périodes moins longues) qu’à mon habitude. Peut-être pour cela que je me sens toujours un peu dans un entre-deux. Quelque chose qui n’est pas fini, même si les jours vont raccourcir (le pire du mois de septembre) et qui nous laisse un peu de temps avant de remettre sérieusement la tête dans le guidon jusqu’à Noël.
Le fantasme de l’été indien.
Avant d’être le slow de Joe Dassin, c’est un réel phénomène météorologique, logiquement en Amérique du Nord, une période ensoleillée, aux températures douces pour la saison. Une fin d’été en pente douce qui nous permet de conserver un peu de légèreté et de bonne humeur, le temps de débronzer et de remettre des chaussettes.
C’est ma première rentrée à Montrouge. Et, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu ce sentiment de « rentrée ». Je me plaignais d’ailleurs d’un certain blues ici : La rentrée de Jeune Vieillis Pas.
Mais cette année, aucun blues. Au contraire, une certaine exaltation de, vraiment, découvrir mon nouveau lieu de vie (Comment cela, vous ne savez pas que j’ai déménagé ? 🙂 –> Le déménagement). Au printemps, j’étais à fond dans mon installation et en repérage. L’été, tout est un peu of… Les activités à Montrouge suivent le calendrier scolaire. Je me suis inscrite à un cours de gym-danse et à un atelier de « carnets de dessins « , les deux ne reprennent que mi-septembre.
Bref, c’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer, que je vais pouvoir créer mes nouveaux repères.
Mais j’ai appris une chose cet été très perturbé par l’hospitalisation de ma fille (qui va très très bien aujourd’hui), moi qui aime tout planifier : il faut aussi savoir faire face et apprécier l’imprévu. Alors, je vais faire rimer cette fin d’été avec improviser.
Pensée(s).
« La vie a beaucoup plus d’imagination que nous. »
François Truffaut.
Mes séries de l’été.
J’ai regardé beaucoup de séries. Entre besoin de ne pas s’éloigner d’un ventilo à plus d’1 mètre et un mois d’août sans un ami à moins de 800 km. J’en ai retenu 4 pour couvrir des univers très différents.
La belle de Jérusalem (Netflix). À Jérusalem, entre les deux guerres, Rosa, femme de ménage, épouse Gabriel (et sa mère Merkeda), un commerçant séfarade qui en aime une autre.
La série se déroule sur 2 plans temporels : les années 20 avec les premiers temps du mariage et à partir de 1936, où on suit particulièrement Luna, une des 3 filles du couple.
J’adore en général les séries israéliennes. Là, on est un peu dans un traitement « soap opera », mais j’ai marché à fond (20 épisodes en 4/6 jours) passionnée par le destin très tourmenté de la famille Hermoza.
Black Bird (Apple TV). L’histoire vraie de James Keene, ex star du football « reconverti » en trafiquant de drogues qui se voit offrir une chance de sortir de prison s’il parvient à se lier d’amitié avec un tueur en série afin de lui soutirer des aveux.
On est dans de la bonne série américaine, très bien faite avec de bons personnages et un tueur présumé vraiment très inquiétant et superbement interprété. Du polar efficace dont le scénario est signé Dennis Lehane (Shutter Island, Mystic River…).
Chloe (Amazon Prime). Bien qu’elles ne se soient pas revues depuis des années, Becky suit la vie de son ancienne amie Chloe sur les réseaux sociaux. Un soir, cette dernière essaye de la joindre avant de se suicider. Becky troque alors sa vie ennuyeuse pour s’immiscer parmi les amis de Chloe et tenter de comprendre ce qui s’est passé.
J’adore les histoires de gens ordinaires qui se font passer pour ce qui ne sont pas, qui se créent de nouvelles identités. Le jeu formidable de l’actrice qui joue Becky (Erin Doherty), tout en ambiguïté, qui ne cherche pas à être sympathique, nous pousse sans cesse à s’interroger sur les véritables motivations de son personnage.
C’est la première fois que je vois une série en flamand. Un peu surprenant au départ, mais vite happée par l’histoire de ces amitiés toxiques, de ces petites lâchetés ordinaires. La notion de consentement est au centre de ce scénario à l’écriture très subtile.
Le beau gosse de l’été !
Ma grosse déception : la dernière saison de Virgin River. Je comptais sur Jack pour « érotiser » mes soirées d’été 🙂 mais non, il est devenu vraiment « mou du genou », trop de love… Je ne suis pas allée plus loin que 4 épisodes. Si vous avez lu mon article : Peut-on encore craquer sur le héros du film après 50 ans, vous comprendrez ma déception.
Alors, j’ai pu me consoler en admirant Brad Pitt dans de multiples tenues (dont la jupe) parader pour la promo de son dernier film. Mais quelle bombe ! #VieillirBeau.
Rentrée littéraire.
Le livre dont tout le monde parle: Cher connard de Virginie Despentes.
Je n’avais jamais lu Virginie Despentes. Une bonne occasion de me rattraper avec ce roman épistolaire où Rebecca, une actrice de plus de 50 ans, cash, héroïnowoman communiquent par mail avec Oscar, un écrivain accusé de harcèlement par son ancienne attachée de presse, Zoé. Dialogue parfois entrecoupé par des réactions de Zoé, également harcelée sur Internet.
J’ai beaucoup aimé le début du livre où l’autrice évoque tout ce qui est dans l’air du temps : Du féminisme au Covid. Je la trouve particulièrement forte de ne pas tomber dans le manichéisme : rien n’est tout blanc ou noir. Je me suis un peu lassée sur la suite avec les problèmes d’addiction des personnages.
Et, plein de phrases, de réflexions m’ont fait tilt (du personnage de Rebecca, mon préféré)
- « On se construit toujours dans la décennie dans laquelle on a eu 20 ans. »
Tellement vrai ! Et, je crois que nous avons eu 20 ans dans la même (d’ailleurs, on a le même prénom, c’est un marqueur générationnel). Même si j’ai quelques années de plus (et des excès en moins).
- « Mais il n’y avait pas que le cinéma qui me prenait tout mon temps. J’étais sans cesse amoureuse. C’est étonnant aujourd’hui de passer autant de temps sans l’être. Ce qui est le plus difficile, ce n’est pas de moins séduire. C’est de moins désirer, c’est de moins s’emballer. »
Cela m’a vraiment parlé. Je me plains beaucoup d’avoir le sentiment de ne plus plaire aux hommes de mon âge. Mais je crois qu’eux aussi, finalement, me plaisent beaucoup moins.
L’expo de la rentrée.
Shocking ! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli au Musée des Arts Décoratifs.
Je ne connaissais pas cette créatrice issue de l’aristocratie italienne, venue dans les années 20 à Paris devenir une figure majeure de la couture française. Son nom m’était familier, synonyme de luxe, mais elle était, pour moi, d’abord la grand-mère de Marisa Berenson, ma star de Barry Lyndon.
Cette expo m’a permis de « rencontrer » une femme très moderne pour son temps et souvent provocatrice. Elle est la reine des couleurs fortes comme le Rose shocking.
A la fin de sa vie, elle fait don de plus de 6000 dessins de collection. Réalisés par des dessinatrices, ils étaient destinés à promouvoir les modèles auprès des clientes.
Elle est également célèbre pour s’être nourrie de ses relations privilégiées avec les artistes du milieu de l’avant-garde parisienne des années 1920 et 1930 dont Cocteau, Jean Dunand, Man Ray, Leonor Fini… et pour l’utilisation du surréalisme dans ses créations.
Ses collections utilisent souvent des motifs comme l’anatomie humaine, les insectes, le cirque, les trompe-l’œil…
Elle va collaborer régulièrement avec Dali comme pour cette « robe homard ».
Qui aujourd’hui peut se vanter d’avoir un flacon de parfum dessiné par Salvadore ?
La maison Schiaparelli existe toujours aujourd’hui, gardant l’ADN excentrique de sa créatrice. Lady Gaga en est alors la parfaite incarnation.
Allez, je vous laisse en vous souhaitant une excellente rentrée avec cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry :
» Pour chaque fin, il y a un début. »
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Super article ! Toujours intéressant !Merci et Bonne rentrée à vous aussi .
Merci beaucoup. Bonne fin de dimanche. Virginie
Bienvenue à Montrouge, nous nous croiserons peut-être chez Kreme
Bonjour, merci. Avec plaisir pour se croiser. Je suis allée plusieurs fois à la Quincaillerie mais encore jamais chez Kreme. C’est sympa ?
Bonjour Virginie ! Un grand oui pour le salon de thé et les pâtisseries (il est doué) mais je dois essayer le brunch. La terrasse de la quincaillerie aussi est agréable et je pourrai vous donner l’adresse d’un petit restaurant chinois très très gourmand (petite carte et vraie bistronomie chinoise). A très bientôt !
J’adore manger chinois ! Je serais ravie de prendre un thé (avec pâtisserie) avec vous, envoyez-moi un mail si cela vous dit
urbini@free.fr
Bonne journée.
Avec plaisir ! et j’en profite pour vous donner le nom du chinois : Yum 40 avenue Gambetta (surtout réserver car tout petit) un délice !! Bon we
Avec plaisir ! et j’en profite pour vous donner le nom du chinois : Yum 40 avenue Gambetta (surtout réserver car tout petit) un délice !! Bon we
Bonne rentrée à Montrouge, Virginie !
À bientôt
Ouiiii, à très vite
Merci Virginie pour tes billets au ton juste, la réflexion sur nos vies passées et présentes. C’est un réel plaisir de te lire.
Merci beaucoup des ces gentils mots qui me font toujours plaisir. Bon dimanche. Virginie