À l’air d’été…

Enfin un lifestyle avec un peu de culture.

L’été est un culture en soi, non? Celle du sud qui nous réchauffe jusqu’au nord. Celle des jours qui rallongent et des vêtements qui raccourcissent. L’odeur des fleurs et des crèmes solaires. La lumière  à son max, tout comme notre énergie. Notre envie d’être dehors, de faire la fête, de se coucher tard…

Culture mode.

Sex & drugs & disco : Halston (Netflix).

Ce biopic retrace la vie de Roy Halston, un célèbre créateur de mode new-yorkais des années 60 à 80. BFF de Liza Minelli, il connaît la gloire mais aussi la descente aux enfers.

Je ne connaissais pas du tout Halston. Il fut pourtant 1 des couturiers les plus connus des USA. Originaire de la classe moyenne du Midwest, il commence par être « chapelier » et va créer le fameux bibi porté par Jackie Kennedy lors du discours d’investiture de son président de mari. Il crée sa propre maison de couture à la fin des années 60. Dans les années 70, il participe avec d’autres couturiers américains à la « bataille de Versailles » (je ne connaissais pas non plus cet épisode de la culture mode) où ils y « affrontent » la France (Saint-Laurent, Givenchy, Cardin…).

Pour renflouer ses caisses, il vend sa marque à un industriel. Il lancera des parfums, dessinera des bagages, du linge de lit… Mais il passe plus de temps sur les banquettes du Studio 54, célèbre discothèque new-yorkaise, à prendre de la cocaïne que dans son studio de création. Il finira par être débarqué de sa propre marque par les financiers

La force de la série réside dans sa capacité à croquer cette époque. Sa flamboyance, son chic mais aussi ses excès et sa décadence. L’interprétation d’Ewan McGregor est juste dingue.

Culture mode (2)

Gabrielle Chanel. Manifeste de mode. Palais Galliera. 

Chanel et ses fameux tailleurs font réellement partie de notre imaginaire collectif.

Née en 1883, elle aussi démarre dans la fabrication de chapeaux et ouvre des boutiques à Paris, Deauville et Biarritz. C’est d’ailleurs à Biarritz qu’elle installe sa première maison de couture, elle y dessine ses premières créations. Ses premiers succès : des vêtements en jersey suite à une pénurie de tissus pendant la guerre, matière utilisée que pour les sous-vêtements.

Elle modernise l’allure des femmes avec des robes droites, des pantalons jusqu’alors réservés aux hommes.

De retour à Paris, elle sera la première créatrice à lancer son parfum, le fameux  N°5 de Chanel qui fête ses 100 ans. Coco Chanel l’aurait nommé ainsi car elle l’aurait lancé le 5 mai, le cinquième mois de l’année. Elle pensait que cela lui porterait chance. Bien vu !

En 1926, elle dessine la fameuse petite robe noire. C’est à 70 ans, qu’elle crée ses autres modèles iconiques : le tailleur en tweed et les ballerines bicolores.
Elle est vraiment, en portant elle-même ses créations,  la première dont la personnalité  a réellement « incarné » sa marque.

Ses « quotes » sont également assez savoureux :

« Ma vie ne me plaisait pas, alors j’ai crée ma vie. »

« Pour être irremplaçable, il faut être différente. »

« Personne n’est jeune après 40 ans mais on peut être irrésistible à tout âge. »

Culture jazz.

Billie Holliday. Une affaire d’état. 

Billie Holliday est une icône du jazz des années 40. Malgré la gloire elle s’obstine à chanter « Strange Fruit », chanson qui dénonce le lynchage des noirs. C’est une femme forte dans ses convictions mais elle ne vibre que dans des relations toxiques avec les hommes et est dépendante à la drogue. Un agent du FBI va s’acharner sur elle. Il veut absolument prouver que les noirs, le jazz et la drogue corrompent l’Amérique. Il va infiltrer dans son entourage un agent noir pour gagner sa confiance. 

Un choix idéal pour ce retour tant attendu dans les salles obscures. Écran géant pour profiter des très belles images et un son Dolby pour se régaler de la voix de cette chanteuse. Un portrait bouleversant de cette femme même si je trouve que quelques scènes en font un peu trop sur ses failles.

Culture underground.

Dans notre génération, nous nous souvenons tous du magazine Actuel dans les années 80. Crée par Jean-François Bizot, il s’impose alors comme le magazine branché et agitateur d’idées de l’époque avec des reportages de société souvent décalés. Jean-François Bizot lancera également Radio Nova à la « libération des ondes ».

Catherine Euvrard en sera la directrice pendant 4 années, chargée de remettre un peu d’ordre dans une équipe de « déjantés ». Elle les raconte dans Faites n’importe quoi, mais faites le bien ! paru aux éditions Kiwi.

Un vrai témoignage bourré d’anecdotes en « insider » de ce journal qui arborait comme slogan du premier numéro (nouvelle formule) : « Les années 1980 seront vigoureuses, technologiques et gaies. »

Extrait :

« … le point commun de tous ces journalistes reste le talent. Dans ma longue carrière et à travers mes différents métiers, j’ai eu affaire à des centaines de reporters et d’interviewers de toutes nationalités, mais jamais de la trempe des gaillards que Jean-François Bizot avait su réunir sous la casaque d’Actuel. Curiosité universelle, absence totale de tabous, capacité de travail impressionnante mais aussi vaste culture, à la fois littéraire et scientifique : voilà le portrait-robot du journaliste d’Actuel dans les années 1980… »

Au musée.

Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que j’ai eu la chance de passer quelques jours à Madrid. Nous y avons fait le tour des musées dont le Thyssen-Bornemisza.

Une collection de « classiques » impressionnante. Mais, en exposition temporaire, j’ai découvert l’artiste américaine Georgia O’Keeffe (1887 – 1986) que je ne connaissais pas ( je dois avouer une connaissance des Arts pas au top). J’ai adoré !

D’abord, je trouve qu’elle avait une dégaine de dingue (elle fut la muse de son photographe de mari Stieglitz).

J’aime beaucoup ses paysages du Nouveau-Mexique avec tout cet imaginaire lié au « far-west » américain.

Et ses fleurs, qu’elles soient réalistes ou à connotations érotiques.

Allez, un bel été à tous !

À lire Mes mauvaises résolutions de l’été : Je prends quasiment les mêmes !