La mélancolie de l'automne

Mélancolie.

La saison de la mélancolie.

Mélancolie… J’aime la sonorité de ce mot et il colle si bien à l’automne. C’est aussi une tonalité de mon humeur assez fréquente à laquelle, je me suis finalement attachée. 

Mélancolique mais pas trop.

Sans être dépressive, j’ai souvent le blues, le spleen, du vague à l’âme. J’aime aussi beaucoup cette expression « vague à l’âme », elle a un côté poétique, romantique.  Je ne sais pas être une « bienheureuse » mais mon intranquilité, mes pensées souvent ruminantes font aussi ma force, je crois.

« La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste ».

Victor Hugo.

C’est beau, non?

Et puis après tout :

« Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter. »

Cioran.

Alors, j’aime cette première partie de l’automne, ses paysages que l’on pourrait qualifier de tristes et pourtant aux couleurs flamboyantes. J’aime bien ce froid encore doux qui nous rend plus alertes, cette lumière -où quand il y a du soleil- qui est encore plus belle qu’en été.
L’automne me va bien. Si ce n’est au teint, à mes états d’âme (encore une jolie expression).
En été, si tu n’as pas la pêche, personne ne comprend, ce n’est pas dans le mood estival. En automne, t’as un peu le blues, rien de plus normal. Il y aura forcement quelqu’un d’autre en manque de lumière. Et puis, ras-le-bol de la tomate/mozza ! Place à la poire et au potimarron !

Bon bien sûr, dans quelques semaines, je vais avoir trop froid et sérieusement être en manque d’UV. Ma mélancolie migrera probablement en dépression saisonnière :). En général au moment des premières décos de Noël dans les rues.

La mélancolie de la danse classique.

Roméo et Juliette à La Seine Musicale. 

C’était une première pour moi : découvrir La Seine Musicale, le « vaisseau » consacré à la musique sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt. Cette île, entre 2 rives de la Seine, abritait de 1929 à 1992, les usines Renaut. Elles sont rasées en 2004. L’ensemble du site est réaménagé en projet artistique et culturel avec plus de 10 000m2 de jardin public. Réalisation à laquelle les parisiens ne croyaient plus après tant d’années de friche et de travaux.

C’est très beau !

La Seine musicale, Boulogne

J’assiste au Roméo & Juliette par Benjamin Millepied (quel nom prédestiné :)), danseur et chorégraphe français ayant fondé sa compagnie en Californie : L.A Dance project. Pour être honnête, je le connais essentiellement pour être l’époux de la sublime Natalie Portman (séduite sur le plateau du film Black Swan dont il a crée les chorés).

Sa revisite de Roméo et Juliette est un spectacle à l’alphabet classique (c’est comme cela que l’on dit) mais avec également des mouvements plus modernes. Le cinéma fait également partie intégrante du spectacle avec un écran géant. Des scènes sont filmées (en live) au plus près des danseurs (incroyable cameraman), des parties du ballet peuvent ainsi se prolonger en coulisses comme les affrontements entre Capulet et Montaigu ou sur l’esplanade de la Seine Musicale pour le duo des deux amants de Vérone.

Compte tenu de la qualité des danseurs, tout cela rend ce ballet époustouflant et novateur.

 

 

Le balai Roméo & Juliette

 

Benjamin Millepied ne voulait pas d’une « vision hétéronormée de l’Amour absolu », les rôles titres changent donc à chaque représentation, 1 homme et 1 femme, 2 femmes, 2 hommes.

 

Roméo et Juliette, Benjamin Millepied

 

J’ai donc assisté à cette passion tragique entre 2 hommes, Roméo & Juliette. Je trouve l’idée vraiment géniale, sincèrement. Mais, je dois quand même avouer une certaine gène, je suis restée un peu à distance de ce couple.  Comme quoi, il est nécessaire de faire bouger ces lignes.

Le citron est mort, vive le vinaigre !

 

 

J’en ai avalé des litres d’eau tiède avec du citron au saut du lit !

Toutes celles qui ont dévoré cet été le best seller de Jessie Inchauspé, Faites votre glucose révolution savent aujourd’hui, que la detox, c’est bien, mais réguler son hypoglycémie, c’est encore mieux.

Faites votre glucose révolution

 

Comme je suis toujours assez aveuglément toute nouvelle tendance qui pourrait me réconcilier avec ma balance et m’éloigner de l’envie de plus en plus fréquente de faire la sieste après le déj (#CoupDeVieux), je me suis mise à la cuillère à soupe (diluée dans un verre d’eau) de vinaigre de cidre avant chaque repas. Qui aiderait à lisser sa courbe de glycémie, à maîtriser son appétit et à brûler les graisses.

(Celui d’Archie est très bien car assez neutre en goût.)

Ce livre m’a un peu fait l’effet d’une révélation en me faisant mieux comprendre certains de mes maux (fatigue, fringales, irritabilité… ). Jessie Inchauspé avec son master de biochimie est devenue aux US une experte en vulgarisation des sujets complexes. Elle a été son propre cobaye pour mettre au point des solutions assez simples à appliquer. Et, peut-être ce qui m’a le plus plu : aucun sucre n’est à bannir. Il ne doit juste pas arriver trop rapidement dans le sang, il faut en ralentir la digestion.

Alors, en résumé :

  • Une cuillère à soupe de vinaigre dilué dans l’eau avant le repas.
  • Manger en premier les légumes ou crudités (les fibres), puis les protéines et le gras, puis les féculents et enfin le sucre (glucose).
  • Jamais de sucres à jeun (préférer les snacks et les petits dejs salés).
  • 10 m d’exercice physique (marche) après le repas.

Bon, je ne l’ai pas encore trop fait sérieusement jusqu’à présent, mais là, je m’y mets 🙂

La mélancolie du serial killer amoureux.

Série Les papillons noirs (Arte).

Après un premier roman à succès, Adrien (Nicolas Duvauchelle) n’arrive pas à écrire le second. Il accepte alors de rédiger les mémoires d’Albert (Niels Arestrup), un vieil homme seul vivant avec le souvenir de son grand amour Solange. Mais Albert va commencer à raconter un premier meurtre, puis un second.

 

Série Les papillons noirs

 

Une création VRAIMENT originale entre histoire d’amour et thriller sanglant.

Un vrai jeu entre ce qui est raconté, ce qui est inventé par Albert ou pas, ce qu’en imagine l’écrivain. Comme lui, on se perd entre réalité et fiction. Quels sont les responsabilités de chaque personnage, les liens qui les unit? Et qu’est devenue Solange ?

En lisant le critiques de cette série, j’ai découvert ce qu’était le giallo dont se revendique Les Papillons noirs. Le terme giallo veut dire jaune en italien et renvoie  à la couleur des couvertures des romans policiers parus en Italie à partir des années 1920 (en France, c’est le noir). Et du coup, il qualifie un genre de cinéma typiquement transalpin ayant connu ses heures de gloire dans les années 70, un mélange entre film policier, épouvante, thriller et même souvent le film érotique.

Il y a un peu de tout cela dans cette série en 6 épisodes (avec une vraie fin). Les scènes (très) sanglantes sont particulièrement stylisées pour un rendu assez kitsch.

Vous avez dansé tout l’été, hé bien écrivez maintenant.

Quelle bonne activité hivernale !

Je vous ai déjà présenté Caroline Coldefy ici : En quête de sens. Aujourd’hui, elle anime également des ateliers d’écriture. J’en avais suivi un lors d’un confinement (écrire ce mot est surréaliste). J’ai adoré partir sur des voies créatives sur lesquels je n’allais jamais. Tout le monde peut écrire, il suffit de se lancer ! Pour aider à  « lâcher-prise », Caroline intègre toujours 10 m de méditation avant de débuter chaque atelier.

 

Les ateliers d'écriture de Caroline Coldefy

 

Une biographie fictive de Marilyn Monroe.

Blonde sur Netflix. 

Ceci n’est pas un biopic. Il est vraiment important de le préciser tant ce film Blonde divise. C’est l’imaginaire d’un artiste, lui-même inspirée par le roman de Joyce Carol Oates qui se base, déjà, sur ce que cette immense autrice américaine imagine de la psyché d’une icône telle que Marilyn. Blonde est aussi sa vision assez noire de l’Amérique, des hommes et de la condition féminine de l’époque. Et j’avais beaucoup aimé ce roman.

Oui, le film malmène le mythe Monroe mais tout autant que la femme Norma Jeane Baker l’a été toute sa vie. Le grand réalisateur Joseph L. Mankiewicz disait d’elle : « Elle était toujours seule. C’était la personne la plus seule que j’ai connue. » Comme beaucoup, Marilyn/Norma Jeane me fascine. J’ai regardé ce film comme une vraie œuvre cinématographique presque expérimentale. Oui, c’est trop long (2H47, je l’ai d’ailleurs regardé en 2 fois), beaucoup de scènes m’ont paru inutiles. Oui, c’est dérangeant mais aussi très beau.

En revanche, Ana de Armas fait l’unanimité. Elle incarne la star de façon totalement magistrale. Il y a des moments où elle rejoue des scènes célèbres des films de Marilyn qui sont dingues de ressemblance (alors qu’elle ne lui ressemble pas du tout, en vrai). 

 

Film Blonde, Netflix

Ce fragment d’un poème de Marilyn est particulièrement touchant et pourrait résumer le film et qui elle était  : « Je cherche la joie, mais elle est habillée de chagrin ».

Alors moi, je cherche la mélancolie, mais elle est habitée de joie.

(Rien à voir avec Marilyn ni avec Joyce Carol Oates, mais j’ai aussi écrit un article qui s’appelle Blonde, que vous pouvez lire ici.)


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4 commentaires

  1. bon automne et pas trop de mélancolie bisous

  2. virginie a dit :

    Merci Nicole, à toi aussi

  3. Nous aimons toutes les saisons, et l’automne est souvent associé à la mélancolie. C’est vrai, c’est la fin de l’été, mais la mélancolie devant un feu de cheminée, un thé (raisonnable) ou un verre de vin (pas raisonnable du tout) à la main, un bon livre, une musique douce, a de quoi rendre la mélancolie supportable…

    1. virginie a dit :

      Ce sont de doux moments dont on avons aussi besoin. Bonne journée.

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