Perla Servan-Schreiber

Perla : ce que la vie lui a appris !

« Je sais peu de choses. À 73 ans, j’ai juste acquis ce qu’il faut de sérénité pour conclure tardivement : la vie est plus simple qu’on le croit. » 

Voici ce que cherche à nous transmettre PERLA  dans son nouvel ouvrage:  Ce que la vie m’a appris (Flammarion).

Quel plaisir de rencontrer cette belle femme toujours de blanc vêtue, un vrai moment de grâce, d’intelligence et de bienveillance.

Perla Servan-Schreiber, après une carrière dans la publicité, relance avec son mari Jean-Louis (journaliste et essayiste) le magazine Psychologies en 98 avec le succès que l’on sait, puis ils créent Clefs en 2010.

Depuis quelques années, les deux époux ont décidé de lever le pied et de se consacrer chacun à l’écriture.

Et, aussi à la cuisine pour Perla. (Elle a écrit de nombreux ouvrages sur le sujet dont Et, nourrir de plaisir en 1996  ou La cuisine de Perla en 2015)

Cuisiner, c’est de la joie, de la concentration. La nourriture est quelque chose de sacrée – on a besoin de sacré dans sa journée. On cuisine des aliments qui viennent de la terre, du travail humain. Je me sens « le devoir » de les préparer de la meilleure façon possible. S’attabler ensemble ensuite, c’est du partage. Cela fortifie les liens. 

Cuisiner, bien manger, partager… Voilà ce qui est, pour Perla, la base de l’équilibre et du bonheur.

Ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est d’avoir un bel ordinaire. 95% de ce que nous faisons dans la vie se répète. Ce sont ces gestes quotidiens qui sont vitaux. Y porter de l’attention, du cœur change totalement la vie. C’est aussi par ces gestes que l’on prend soin de soi. Le corps est précieux. Il faut qu’il puisse bien « tourner » pour le plaisir de rester vivant et entouré.

« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester. » Perla cite ce proverbe indien dans son livre. Mais la « grande découverte » de Perla, celle qu’elle veut absolument transmettre. Et qui a eu une vraie résonance en moi. Je me répète régulièrement cette phrase telle un mantra depuis notre rencontre :

 La vie est plus simple qu’on le croit.

Simple ne veut pas dire facile. On ne maîtrise pas ce qui nous arrive. Il y a forcement des malheurs, des maladies. On ne peut pas trier le bon et le mauvais mais on peut être mieux équipé pour les affronter. Il faut être dans l’acceptation. Qui ne veut pas dire résignation. L’acceptation c’est entendre et faire sienne une information. Ce qui permet alors d’être dans l’action. Si on n’est pas dans l’acceptation, on se met dans une posture d’insatisfaction. J’aime beaucoup cette citation d’un sage indien : Vivre, c’est être dans l’acceptation joyeuse de la réalité. 
La notion de joie est fondamentale. Elle se cultive face aux circonstances de la vie. Savoir rire est souvent la seule réponse à apporter à ce qui nous arrive. Mais une fois de plus, il ne s’agit pas de se résigner.

Se résigner, c’est baisser les bras. Accepter, c’est lever les bras et avancer.

 

 

le livre de Perla Servan-Schreiber

 

Alors pour clore ce post, parmi tout ce que j’ai lu depuis quelques jours sur Jean d’Ormesson, j’aime vraiment quand il dit préférer la joie, le plaisir au bonheur.

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6 commentaires

  1. Accepter ne veut certes pas dire se résigner mais pour nous très souvent cela signifie relativiser, justement quand la vie n’a pas été facile. D’ailleurs il y a plus d’expressions pour l’attitude contraire : se compliquer la vie, se faire une montagne d’un rien… et celle qui a beaucoup de succès chez les jeunes : se mettre la rate au court-bouillon !

    1. virginie a dit :

      C’est vrai, plein d’expression (et de fausses raisons) de se compliquer la vie. Bon we. Virginie

  2. Toujours aussi rayonnante chère Perla. La belle dame en blanc.
    Je vous embrasse Phane Dénis du Peage

    1. virginie a dit :

      Je lui ai demandé pourquoi elle s’habillait toujours en blanc
      – « je ne sais plus très bien, je crois que c’est le blanc qui m’a choisi. »

  3. je viens de terminer ma tarte au citron préparée hier soir ; il manquait la meringue… moral comme ci comme çà alors souvent dans ces cas là je cuisine quelque chose de plus attentionné ; je repousse ainsi mes limites dans le bon sens celui du courage, de la persévérance et de la générosité même quand j’ai peu d’énergie ou pas pour moi.
    Je ne sais pas si la vie est simple ; elle peut être dure et chacun fait comme il peut avec ce qu’il est. Se résigner permet de survivre pour certains , pour d’autres, résister est la seule voie , la seule foi, chacun son Everest et sa liberté de choisir … il neige …

  4. virginie a dit :

    Quel joli commentaire. Merci. Bon week-end.. Virginie

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